Ce qui est navrant c’est que l’essentiel, c’est-à-dire le programme politique, est encore relégué au second rang à cause des ambitions personnelles de quelques uns ou de quelques unes. Que ce soit Martine Aubry ou Ségolène Royal que l’on placera à la tête du parti ne changera rien à l’affaire. N’offrant aucune véritable alternative politique au projet de privatisation globale du domaine public de la Droite, aucun sympathisant de gauche ne peut s’identifier à ce parti dont le seul avenir qui semble devoir se dessiner pour lui est une ouverture vers le centre... Les éléphants du PS continuent ainsi à nous parler de chimères telle que la « croissance économique » qui doit créer des emplois, et non du partage des richesses qui répondrait pourtant aux exigences d’équité sociale et de préservation des ressources naturelles. C’est vrai, comme aime à le répéter le très ambitieux Manuel Valls, une nouvelle génération doit prendre les commandes du parti. Sauf que si ce dernier s’y voit déjà, il serait bon de laisser la place à des gens qui pensent le monde de façon différente, avec une réelle intention de rupture avec le modèle économique dominant, dans une stratégie résolument offensive de reconquête de l’espace public sur le privé. Presque de la science fiction en l’état actuel des choses au parti...