@ armand
les cas de polygamie sont rares, en France ; tout au plus une dizaine de mille ; les plus anciens tolérés sous conditions strictes :
Depuis la loi Pasqua de 1993, l’ordonnance de 1945 sur les étrangers interdit la délivrance de titre de séjour aux étrangers en situation de polygamie. Un arrêt d’assemblée du Conseil d’État du 11 juillet 1980, l’arrêt Montcho, a admis le regroupement familial d’étrangers dans le cas de polygamie. La seconde loi Pasqua du 24 août 1993 interdit la délivrance de carte de séjour de dix ans aux étrangers vivant en situation de polygamie, ainsi que le regroupement familial pour les familles polygames. De fait, elle force les épouses secondaires à choisir entre l’irrégularité du séjour et le divorce accompagné de « décohabitation », processus rendu difficile par la précarité de leurs situations et la difficulté d’accéder au logement [1].
Peu après, plusieurs circulaires accompagnent les procédures dites de « décohabitation », certaines [réf. nécessaire] revenant sur l’interdiction stricte.
Celle du 8 février 1994 précise que les femmes qui ont des enfants français ou qui séjournent en France depuis plus de quinze ans sont inexpulsables. En 1997, le Conseil d’Etat
autorise l’administration à ne pas renouveler les permis de séjour de
membres de familles polygames, même si la carte a été délivrée avant
l’interdiction créée par la loi Pasqua [2]. Le 25 avril 2000 et le 10 juin 2001, deux autres circulaires accordent le renouvellement des cartes de séjour pour les familles polygames arrivées en France avant 1993, sous réserve que les ménages « décohabitent ». Selon
les chiffres de la Direction des populations et des migrants du
ministère des Affaires sociales, entre 8 000 et 15 000 ménages auraient
pratiqué la polygamie en France en 2004. Le ministère de l’Intérieur
avance des estimations entre 10 000 et 20 000.[réf. souhaitée] Une étude conjointe de l’INED et de l’INSEE, de 1993, avançait le chiffre de 10 000 ménages [3].
Pour ce qui est de la « préférence nationale », je serais d’accord, si ça concerne des cas à « toutes choses égales » (même situation, même nombre d’enfants, etc....)
Les cas que tu cites sont donc bien exceptionnels ; certainement pas de quoi en faire une généralité, ou modifier fondamentalement les statistiques globales ; pas de bol, ça tombe juste sur toi : malheureux hasard, ou recherche délibérée ??