@ Pingveno
« Oui, tout dépend si on veut créer une langue comme un exercice de style (cas de Toki Pona, citée plus haut) ou une langue auxiliaire internationale. Dans le deuxième cas il semble que la simplicité doit être une priorité absolue. »
Sur la simplicité comme principe nous sommes bien d’accord, même si effectivement chacun ne la considère pas forcément sous le même angle. Concernant l’euphonie vocalique du Kotava, beaucoup de débutants font des « fautes » dessus, l’oubliant. Ce n’est pas grave et le sens n’en est pas altéré. Mais très vite ils rectifient d’eux-mêmes. Paradoxalement les fautes d’inattention sur ce point sont plus fréquentes à l’écrit qu’à l’oral, comme si l’oreille se conditionnait plus vite que l’oeil. Ce qui m’amène à une considération selon laquelle, et cela est encore plus vrai à mon sens pour une langue construite que pour une langue naturelle, le côté « artistique », le critère esthétique oral, joue un rôle souvent dénié. Un théorème vérifiable en beaucoup de domaines postule que ce qui est beau est plus facile à vendre et attire davantage. Cela doit s’appliquer ici aussi. Cela est du domaine subjectif, certes, mais finalement bien plus important qu’on veut l’admettre. Complexe alchimie pour sûr.
Concernant la critique opposée de l’accusatif, la notion de COD pour faire simple, cela induit une notion de position fixe dans la phrase, d’ordre SVO strict. Cela est une erreur pour une langue à vocation de communication internationale car dans les langues naturelles il existe une grande distribution des cas de figure : SOV, OSV, SVO, VSO, VOS, sans parler des situations libres avec les langues à déclinaisons. Aussi, l’ordre dans une phrase ne doit pas être imposé strictement et faire partie de la nécessaire liberté des locuteurs. C’est pourquoi le marquage des compléments d’objet par la simple position est, à mon avis, un mauvais choix.
« Le Fundamento est un peu comme la constitution : soit on le change et on crée une nouvelle langue (cas de l’Ido) comme la 6e république ; soit on le corrige par des amendements et ça peut tenir des siècles comme la constitution des USA. Et actuellement l’Akademio préfère procéder par amendements, c’est aussi simple que ça. »
La constitution américaine n’a après tout que deux siècles, ce n’est pas tant que cela. Et elle a connu des allers-retours (amendement sur la prohibition par exemple). Mais c’est aussi sur cette logique que notre langue française est devenue objet de culte ridicule, à l’écrit de plus en plus déconnecté de sa pratique et de sa réalité d’usage, pour laquelle la moindre tentative de réforme fait se lever les étendards éculés. Et que dans d’autres analogies on empile les lois, les décrets, les textes et les jurisprudences de toutes sortes pour conserver la fiction des codes « universels » des années 1800. Ces conceptions sont frileuses et en décalage de plus en plus grandissant avec les utilisateurs, les locuteurs dans notre cas de figure.
16/09 09:36 - Hermes
15/09 22:55 - Hermes
Premier point les champs sémantiques : Sur ce point, que vous le vouliez ou non j’ai un (...)
15/09 17:16 - bcordelier
@Hermes J’ai l’impression de vous avoir déjà croisé sous un autre pseudo, mais je (...)
15/09 17:13 - bcordelier
@ Pingveno « Oui, tout dépend si on veut créer une langue comme un exercice de style (cas de (...)
15/09 13:13 - Hermes
Pour répondre à Bcordelier et Pingveno. Concernant le kotava : Au sujet de sa neutralité du (...)
14/09 17:46 - pingveno
« Donc ce n’est pas « ma » grammaire. » J’employais « votre » en direction des (...)
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