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Commentaire de Jean-Pierre Llabrés

sur Un système économique structurellement irrécupérable


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Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 25 septembre 2009 13:05

à l’auteur

Sur votre invitation implicite, je me suis rendu sur le site de ECCE. La première phrase de la page d’accueil est :
« Proposition de site collaboratif en articulation avec le Blog de Paul Jorion »

Je me suis donc intéressé à Paul Jorion en me rendant sur son blog où il se présente ainsi :
"Paul Jorion est Docteur en Sciences Sociales de l’Université Libre de Bruxelles. Il est diplômé en sociologie et en anthropologie sociale. Il a enseigné aux universités de Bruxelles, Cambridge, Paris VIII et à l’Université de Californie à Irvine. Il a également été fonctionnaire des Nations-Unies (FAO), participant à des projets de développement en Afrique.
Paul Jorion a travaillé durant les dix dernières années dans le milieu bancaire américain en tant que spécialiste de la formation des prix. Il avait préalablement été trader sur le marché des futures dans une banque française. Il a publié un ouvrage en anglais relatif aux répercussions pour les marchés boursiers de la faillite de la compagnie Enron : Investing in a Post-Enron World (McGraw-Hill : 2003). Il a publié plus récemment, Vers la crise du capitalisme américain ? (La Découverte : 2007), L’implosion. La finance contre l’économie : ce que révèle et annonce “la crise des subprimes” (Fayard : 2008) et La crise. Des subprimes au séisme financier planétaire (Fayard : 2008).
Paul Jorion est « Visiting Scholar » du Programme Interdépartemental Human Complex Systems de l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA)« .

De son côté Wikipédia apporte les informations suivantes :
 »Paul Jorion né le 22 juillet 1946, est anthropologue et sociologue, spécialisé dans les sciences cognitives et l’économie.
Il a enseigné dans les universités de Bruxelles, Cambridge, Paris VIII et l’université de Californie à Irvine. Il a également été fonctionnaire des Nations Unies (FAO), participant à des projets de développement en Afrique« .

À 63 ans, Paul Jorion semble avoir conduit une carrière honorable.

C’est donc une surprise de découvrir sur son blog un appel à la générosité financière de donateurs :
 »Faire une donation
Vous avez la gentillesse de louer mon indépendance : je ne travaille en effet pas pour une entreprise, je n’enseigne pas non plus, ni ne veut (veux) bénéficier de la publicité – qui n’est pas ma tasse de thé ! Je vis exclusivement de mes droits d’auteurs et de vos contributions. Je pourrai continuer d’écrire comme je le fais aujourd’hui tant que vous m’y aiderez.
Je refuse d’opérer parmi vous une sélection par l’argent : je veux que l’accès à mes textes reste gratuit parce que j’entends continuer de m’adresser à ceux pour qui tout ce qui n’est pas gratuit est trop cher. Et il me faut du coup compter sur d’autres qui pourraient contribuer davantage – mais sur une base strictement volontaire.
Pour qu’il n’y ait pas d’abus de ma part, je publierai mes comptes tous les six mois, ce qui vous permettra de juger la manière dont j’utilise ces fonds. Si la formule produit plus que le nécessaire – on peut rêver ! – les sommes seront redistribuées dans le même esprit : pour le développement d’une presse « alternative » : en faisant monter à bord d’autres « journalistes presslib’ » (et pourquoi pas vous ?)« .

Il ajoute :
 »Donation : objectif
Avec 2.000 € je peux me débrouiller – qui ne pourrait ? – la somme est un peu arbitraire et, franchement, a été déterminée en fonction des dons qui furent effectivement versés au cours des mois d’avril et de mai («  La liberté est l’amour de la nécessité », Kant).
Alors voici : pour mai : 2.374 €
Pour juin : 3.099 €
Pour juillet : 2.022 €
Somme (brute) reçue à ce jour (7 août) : 1381 €« 

Arrivé à ce stade, il est difficile de comprendre qu’à 63 ans, Paul Jorion ne soit pas parvenu, pendant sa belle carrière (d’écomiste), à se constituer, en toute légitimité, un patrimoine ou, au pire, des droits à retraite par répartition ou par capitalisation, qui seraient les garants de son absolue indépendance financière, et qu’il doive en quelque sorte s’en remettre à la quasi mendicité pour remédier à son imprévoyance financière...

Cité en toute première page d’accueil du site ECCE, il est donné à penser que Paul Jolion constitue une pièce maîtresse du Projet ECCE, à savoir : Espace Collaboratif vers une Constitution pour l’Economie

Cet ensemble de considérations, comme par exemple la »rare efficience" de la FAO, bien connue de ceux qui l’ont pratiquée, génère une immense perplexité quant à la crédibilité des objectifs et des modalités du Projet ECCE en matière d’élaboration d’une Constitution pour l’Économie.


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