à l’auteur
Sur votre invitation implicite, je me suis rendu sur le site de ECCE. La première phrase de la page d’accueil est :
« Proposition de site collaboratif en articulation avec le Blog de Paul Jorion »
Je me suis donc intéressé à Paul Jorion en me rendant sur son blog où il se présente ainsi :
"Paul Jorion est Docteur en Sciences Sociales de l’Université Libre
de Bruxelles. Il est diplômé en sociologie et en anthropologie sociale.
Il a enseigné aux universités de Bruxelles, Cambridge, Paris VIII et à
l’Université de Californie à Irvine. Il a également été fonctionnaire
des Nations-Unies (FAO), participant à des projets de développement en
Afrique.
Paul
Jorion a travaillé durant les dix dernières années dans le
milieu bancaire américain en tant que spécialiste de la formation des
prix. Il avait préalablement été trader sur le marché des futures dans
une banque française. Il a publié un ouvrage en anglais relatif aux
répercussions pour les marchés boursiers de la faillite de la compagnie
Enron : Investing in a Post-Enron World (McGraw-Hill : 2003). Il a
publié plus récemment, Vers la crise du capitalisme américain ? (La
Découverte : 2007), L’implosion. La finance contre l’économie : ce que
révèle et annonce “la crise des subprimes” (Fayard : 2008) et La crise. Des subprimes au séisme financier planétaire (Fayard : 2008).
Paul Jorion est « Visiting Scholar » du Programme Interdépartemental Human Complex Systems de l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA)« .
De son côté Wikipédia apporte les informations suivantes :
»Paul Jorion né le 22 juillet 1946, est anthropologue et sociologue, spécialisé dans les sciences cognitives et l’économie.
Il a enseigné dans les universités de Bruxelles, Cambridge, Paris
VIII et l’université de Californie à Irvine. Il a également été
fonctionnaire des Nations Unies (FAO), participant à des projets de
développement en Afrique« .
À 63 ans, Paul Jorion semble avoir conduit une carrière honorable.
C’est donc une surprise de découvrir sur son blog un appel à la générosité financière de donateurs :
»Faire une donation
Vous
avez la gentillesse de louer mon indépendance : je ne travaille en
effet pas pour une entreprise, je n’enseigne pas non plus, ni ne veut
(veux) bénéficier de la publicité – qui n’est pas ma tasse de thé ! Je vis
exclusivement de mes droits d’auteurs et de vos contributions. Je
pourrai continuer d’écrire comme je le fais aujourd’hui tant que vous
m’y aiderez.
Je refuse d’opérer parmi vous une sélection par l’argent : je veux
que l’accès à mes textes reste gratuit parce que j’entends continuer de
m’adresser à ceux pour qui tout ce qui n’est pas gratuit est trop cher.
Et il me faut du coup compter sur d’autres qui pourraient contribuer
davantage – mais sur une base strictement volontaire.
Pour qu’il n’y ait pas d’abus de ma part, je publierai mes comptes
tous les six mois, ce qui vous permettra de juger la manière dont
j’utilise ces fonds. Si la formule produit plus que le nécessaire – on
peut rêver ! – les sommes seront redistribuées dans le même esprit :
pour le développement d’une presse « alternative » : en faisant monter
à bord d’autres « journalistes presslib’ » (et pourquoi pas vous ?)« .
Il ajoute :
»Donation : objectif
Avec
2.000 € je peux me débrouiller – qui ne pourrait ? – la somme est un
peu arbitraire et, franchement, a été déterminée en fonction des dons
qui furent effectivement versés au cours des mois d’avril et de mai («
La liberté est l’amour de la nécessité », Kant).
Alors voici : pour mai : 2.374 €
Pour juin : 3.099 €
Pour juillet : 2.022 €
Somme (brute) reçue à ce jour (7 août) : 1381 €«
Arrivé
à ce stade, il est difficile de comprendre qu’à 63 ans, Paul Jorion ne
soit pas parvenu, pendant sa belle carrière (d’écomiste), à se
constituer, en toute légitimité, un patrimoine ou, au pire, des droits à retraite par
répartition ou par capitalisation, qui seraient les garants de son
absolue indépendance financière, et qu’il doive en quelque sorte s’en
remettre à la quasi mendicité pour remédier à son imprévoyance
financière...
Cité en toute première page d’accueil du site ECCE,
il est donné à penser que Paul Jolion constitue une pièce maîtresse du
Projet ECCE, à savoir : Espace Collaboratif vers une Constitution pour l’Economie
Cet
ensemble de considérations, comme par exemple la »rare efficience" de
la FAO, bien connue de ceux qui l’ont pratiquée, génère une immense
perplexité quant à la crédibilité des objectifs et des modalités du
Projet ECCE en matière d’élaboration d’une Constitution pour l’Économie.