« Il faudrait arrêter de vous étonner que le pays de Voltaire, de Diderot et des Droits de l’homme ne soit pas trop islamophile. »
Bel euphémisme pour désigner ce qui n’est rien d’autre qu’un profond racisme, et la désignation habituelle de boucs émissaires.
Non, sans être « islamophile », bien que fils du pays de Voltaire, de Diderot, des droits de l’homme, et aussi de Camus, on peut tout aussi bien ne pas être raciste, et considérer que le peuple français, historiquement, est le résultat de vagues d’immigration successives qui font sa variété et sa richesse.
On peut aussi constater que les « de souche », sont, dans la tradition des collabos, d’authentiques racistes, et que la stratégie classique employée par les pouvoirs autoritaires du diviser pour mieux rêgner, rencontre, dans le pays de Voltaire, etc.... le terreau le plus propice, dans toujours les mêmes catégories de la population.
On peut aussi se souvenir que, pendant la 2ème guerre mondiale, il y eut, en tout et pour tout, en gros 500.000 résistants, pour au moins 10 fois plus de collabos et délateurs divers ; au pays de Voltaire, etc.....
On peut enfin se dire que l’honnête homme (concept suranné, hélas) combat TOUS les racismes ; l’antisémitisme pendant la guerre, comme celui anti-immigré de nos jours, sans être pour autant ni sioniste ni islamophile.
Sens de la nuance qui, décidément, semble bien étranger à monsieur Courouve.
Personnellement, je défends les droits des palestiniens contre l’agression sioniste, les juifs contre l’antisémitisme, les étrangers contre le racisme, la laïcité contre l’intrusion dans la sphère publique de quelque religion que ce soit, les musulmans contre les intégristes islamistes, les juifs contre le sionisme, la liberté, enfin, contre toute forme de racisme, de rejet, d’exclusion, d’oppression, l’athéisme contre le catholicisme, le sionisme, l’islamisme, la liberté des pays à disposer d’eux-mêmes contre les tentatives d’impérialisme ; il me semble que ce n’est qu’à ce prix que l’on peut se réclamer du pays de Voltaire, de Diderot, des lumières, des droits de l’homme, de Camus et d’autres.
Chacun son sens de la responsabilité et de la dignité humaine.