Que l’on ne reduise pas Polanski à son geste, d’accord. C’est un bon cinéaste ( pas un grand), encore d’accord mais il y a ce viol ( pourquoi ne jamais écrire le mot ?).
Il y a donc à juger le viol... même 40 ans après, même si la victime a pardonné ( depuis quand est-ce aux victimes de rendre la justice ?).
Educateur spécialisé, je rencontre quotidiennement des enfants ( filles et garçons) violés et je peux vous dire que rien, rien n’est jamais gagné. Insomnies, douleurs psychiques et corporelles, cauchemars, rêveries, absences, cris dans la nuit, incapacité à la concentration et au total, combien de vies, de potentiels de vie gâchées.
Certes, ils/elles s’en sortent parfois mais le prix à payer, ce sont les victimes qui le payent. Car souvent, les violeurs bénéficient du silence, de la non plainte, ou - cas de Polanski et de son geste - de l’appui éhonté de nos Braillards médiatiques.
Quant à Freddy, qu’on aille lire les extraits autobio et les jolis refrains contenus dans son livre « Une Mauvaise Vie ».