Il est heureux que les Russes comprennent tout l’intérêt d’une union étroite avec l’Europe. Nous pourrions contrôler ainsi les deux tiers du cercle arctique, du Groenland au détroit de Behring.
A titre d’exemple, les Finlandais et les Français vont participer au développement du gisement offshore gazier géant de « Shtockman » dans la partie russe de la Mer de Barents, et la production de ce gisement sera injectée dans le gazoduc « Nord Stream » qui reliera la Russie à l’Allemagne et au reste de l’Europe Occidentale, en passant sous la Mer Baltique.
Le seul petit problème est que nos cousins russes feraient une grosse erreur d’appréciation s’ils croyaient que nous allons nous brouiller avec les Américains et les Canadiens pour leurs beaux yeux.
Car les Européens vont aussi participer au développement des sables bitumineux de l’Alberta qui représentent des réserves pétrolières sans doute deux ou trois fois supérieures aux réserves d’Arabie Saoudite, ainsi qu’au développement des réserves pétrolières et gazières dans la partie Canadienne de la Mer de Baffin.
Il faudrait d’ailleurs inviter les Chinois et les Japonais à participer à tous ces projets. Les Chinois sont déjà partie prenante en Alberta.
Ce qui est important, c’est qu’un nouveau monde se dessine peu à peu, dans lequel l’OPEP aura bientôt perdu le contrôle du marché de l’Energie, et dans lequel de grands regroupements politiques et économiques entre producteurs et consommateurs d’Energie seront possibles.
D’accord avec l’auteur cependant pour dire que les Russes sont Européens, tandis que les Turcs ne le sont pas.