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Commentaire de fredleborgne

sur Tout doit disparaître : de l'avenir pour l'édition numérique...


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fredleborgne fredleborgne 4 octobre 2009 11:55

Moi aussi j’ai bien aimé cet article, qui possède le recul nécessaire pour ne pas se passionner trop vite des dernières technologies, mais qui fustige vigoureusement l’immobilisme du secteur traditionnel.

Oui, sortir un livre est un travail à deux, entre auteur et éditeur. Mais si tant d’auteurs se lancent seuls, c’est bien parce qu’il n’y a pas assez d’éditeurs, parce que le marché du livre s’est déplacé vers les revues, parce qu’on réfléchit en terme de ventes papiers et donc en termes de coûts d’édition.

Avec le livre à la demande et les e-book, on peut être libéré de cette notion de coût décroissant par ouvrage avec l’édition en volume et éviter coûteux stockage et pilon. Mais la majorité des auteurs isolés souffrent du manque de promotion, de relecture et donc de qualité finale.

Alors, ils se regroupent, sur certains sites d’atelier d’écriture ou de lecture intégrale gratuite pour les internautes. (www.inlibroveritas.net).

On peut se faire son propre livre, avec les oeuvres des voisins quand on est seulement lecteur. On peut s’auto-editer à moindre coût quand on est auteur. Et sur du papier recyclé en plus.

Non, le livre n’est pas mort, et si les dinosaures n’étaient pas dans leur cage de certitudes et de recherche à tout prix de rentabilité, ils pourraient survivre quelques millions d’années de plus.

Mais de toute façon, ce qui tue le livre, ce sont les médias qui font et défont les auteurs à coup de critiques qui ressemblent trop à de la publicité pour le produit vendu par un copain éditeur, ou qui ignorent totalement les éditions indépendantes.

Le lobby des médias tue l’édition traditionnelle. La volonté de vendre des fichiers électronique le même prix qu’un livre, et avec des DRM va encore mettre à mal la bonne volonté des lecteurs. On voudrait qu’ils en reste au livre papier qu’on ne ferait pas autrement. La musique fait pareil pour vendre ces CD et se plaint ensuite du piratage en ligne. Là, messieurs les éditeurs, il ne faudra pas vous plaindre que des milliers d’auteurs indépendants inondent internet et nuisent à vos ventes.

Car en plus, eux, ils ont souvent des choses à racontyer bien plus passionnantes que le nombrilisme de certains de vos « auteurs reconnus » ou que les pensées à deux balles et la vie artificielle des peoples.


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