Allez hop, une autre source (comme quoi, on trouve des trucs, en cherchant un peu) : challenges, juin de cette année. C’est pas que je considére challenges comme une source particulièrement fiable, mais c’est la seule qui a, sur ce sujet, un texte un peu détaillé. Le diplo cite purement les 80 milliards sans expliquer leur origine. Le canard n’est pas accessible en ligne. Les echos, je n’ai rien trouvé dedans.
"L’emprunt Giscard : il
a été lancé en 1973 avec un taux de 7%. Il a permis à l’Etat de
récolter 6,5 milliards de francs, afin de financer la baisse de la TVA,
ramenée de 23% à 20% et de 7,5% à 7%. L’indexation se faisait sur le
poids d’or du franc ou, à défaut, sur les cours du lingot d’or d’un
kilo, coté à la Bourse de Paris. Il valait alors 10.483 francs. D’un
montant unitaire de 1.000 francs, il suivit la montée de l’or et
culmina à 10.000 francs en 1980. Au final, l’état remboursa 55
milliards de francs au lieu des 6,5 prévus, sans compter les intérêts.
Au total, il aura coûté 76,7 milliards de francs, soit plus de dix fois
le montant initial récolté.«
On retombe sur des chiffres cohérents sur le montant du capital remboursé : 55 milliards. On est 8 milliards au dessus de ce que je calcule en prenant les taux et le cours de l’or, mais ca reste dans des valeurs cohérentes.
Reste les 21 milliards d’intérêts que calcule Eric Tréguier de Challenges.
Rien a faire, sur 15 ans, en in fine, ca ne fait pas du 7%, mais du 24% par an. Pourtant Treguier dit bien que c’était du 7% par an. Ca vous parait cohérent ? Meme avec un calcul d’intérêts composés, on atteint pas les 21 milliards. Et, au passage, l’article de Challenges contredit de manière flagrante le »faible impact« de l’indexation sur l’or défendu par l’auteur wikipedien.
Vous noterez aussi une autre incohérence dans le texte de Tréguier : l’or valait 10 483 franc au début du prêt, et culmina à 10000 en 80 ... soit plus bas.
Ca ressemble à La Tribune qui nous sort une dette d’Etat de »42,5 milliards d’euros soit 84 du PIB".
Que ne donnerai-je pour un rapport style cour des comptes reprenant tous les paramètres de cet emprunt.