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Commentaire de ZEN

sur 11 Septembre 2001, quand les médias créent la rumeur


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ZEN ZEN 7 octobre 2009 16:58

A ce sujet, comme je l’ai évoqué en son temps, ma religion n’est pas faite sur ce point technique
Qui aurait d’ailleurs tout le savoir et l’expertise pour trancher à lui seul, dans l’état actuel des choses.Je viens de recevoir un mail d’un ami scientifique, qui étudie le dossier depuis plusieurs années et qui me fait le point de sa réflexion, sans a prioi, ni dogmatisme. Sa pensée n’a cessé d’évoluer et se corriger.Le propre d’une démarche honnête, à mes yeux
Je le livre tel quel, brut de décoffrage, sans commentaire. Je ne suis pas d’accord sur tout et parfois ne peut trancher.
(Vu la longueur, je le livre en deux fois)

"Cher ******
Un de mes frères, farouche défenseur de la VO et par ailleurs très informé dans le domaine des sciences fondamentales a souvent puisé ses informations sur ce site : je l’avais déjà visité, mais je le redécouvre assez considérablement étoffé. Il va me falloir un peu de temps pour prendre autant qu’il le faut la mesure et la valeur des contre-arguments avancés. Je me dis, à ce point, que le 11 septembre illustrera au plus haut point, et pour longtemps, la difficulté qu’on rencontre dans l’établissement ou le rétablissement des vérités de fait.

Si je m’en tiens à ce que j’ai pu parcourir ou reparcourir ces jours ci, le « débunking » fort efficace de ce site renvoie dans les cordes un certain nombres d’arguments avancés depuis le départ. Des erreurs, voire des fautes, ont été commises dans la remise en question de la V.O. ; on voit en effet que :


- La liste des pirates de l’air, sur laquelle la BBC elle même avait semé le doute, n’est pas discutable, du moins pas avec les arguments avancés.


- L’incendie dans les tours a été, au moins pour la tour Nord et la tour 7, de forte intensité et peut aisément, au moins dans la tour Nord, avoir fragilisé une partie significative de la structure acier.


- L’incendie de la tour 7, en particulier, visible depuis le côté sud, rarement montré par les truthers, a affecté un grand nombre de niveaux (sans qu’on puisse cependant bien mesurer le degré d’intensité ni l’évolution dans le temps).


- Les images de poutres acier découpées en biais sur le site de ground zero ne prouvent absolument rien : il y a eu, évidemment, de la découpe faite au moment du déblaiement au chalumeau oxy-coupeur (je ne comprend pas comment cette image a pu être montrée systématiquement dans les documentaires).


- Les études faites par les scientifiques (S. Jones et, même les 8 Danois) prouvant l’utilisation de thermites ou thermates ne sont pas recevables, et de toute façon pas interprétable à notre niveau.


- L’argument des « coulées pyroclastiques » (le comportement des nuages de poussière après les effondrements) n’est pas interprétable à notre niveau.


- une quantité relativement importante de débris (difficilement interprétables) a été ramassée sur le site du Pentagone : on ne peut donc pas dire qu’il n’y a absolument aucune trace d’avion.


- Certains documentaires (comme
Loose-Change, que je n’ai pas vu dans le « final cut », ou comme Zeitgeist qui, pour soulever des idées qu’il faut suivre, n’en reste pas moins totalement à côté de la plaque sur certains chapitres, comme celui de la religion) comportent des approximations fautives, ou même des erreurs.

Pour en revenir à la question des Tours...

  Oui, d’accord avec le ou les auteurs de ce site sur les points suivants  :

-  Les structures en acier sont sensibles au feu, un incendie peut conduire à la ruine totale d’un édifice construit en acier ; il y a effectivement de nombreux exemples qui permettent de prouver, de manière tout à fait probante, que des incendies mettent à bas assez facilement les charpentes métalliques et la structure acier de certains bâtiments.


- Relativement au WTC 7, dont l’effondrement soudain est présenté comme une preuve imparable de la démolition contrôlée, et qui apparaît comme l’une des meilleures cartes des truthers, la force de l’incendie a été mal prise en compte ainsi que l’information selon laquelle se trouvaient, cas très particulier à cet immeuble, de grands réservoirs de carburant devant alimenter des génératrices de secours en situation d’urgence (ce building étant le siège du PC en situation d’urgence de la ville de NYC). Voir sur ce point document wikipédia donné infra.


- Le phénomène dit de « flambement » (ou flambage) et toute espèce de déformation liée à la chaleur et aux reports de charge sur une structure en acier peuvent provoquer des effondrements assez soudains et, pourquoi pas, des réactions en chaîne.


- Le caractère soudain de la chute s’explique à partir du comportement type d’une poutre d’acier porteuse chauffée par un incendie : phénomène de « flambage » amenant à un perte de charge soudaine passé un certain angle de déformation. Si ce phénomène s’observe à la base de l’édifice, il est normal que tout tombe quasiment en chute libre.


Cependant :

- Aucun truther ne nie que l’acier, en cas d’incendie, se trouve gravement fragilisé et qu’une structure acier peut donc subir un sinistre complet.


- Il est contestable de présenter sous l’angle de la similitude le sinistre subi lors d’incendie par les constructions montrées en exemples (hangars, magasins,...) et l’effondrement symétrique, total et très rapide des tours du WTC. En effet, LE problème par excellence qui est pris en compte dans la construction d’un building en acier est celui du feu. Les normes qui sont celles qui président à la construction d’un building n’ont rien à voir avec celles qui sont appliquées dans la construction d’un hangar, d’une patinoire, etc... surtout à la date où ont été construits ces bâtiments. Les exemples donnés d’autres sinistres ne présentent aucune similitude relativement à l’état final : dans aucun exemple on ne constate une dislocation totale de la structure acier : fondue, déformée, elle reste globalement intègre. La dislocation totale de l’acier de la structure suppose le déploiement de forces très supérieures à celle que produit un incendie, du moins au vu de des exemples apportés. Il n’existe donc aucun exemple d’immeuble non seulement détruit mais totalement disloqué par un incendie et l’effet de la pesanteur. C’est argument est mal réfuté par les débunkers : ils s’appuient sur le fait que la tour de Madrid en construction, évoquée par les truthers, qui fut ravagée par un incendie violent, et qui est resté debout, n’est pas assimilable au WTC car il s’agit d’une ossature en béton. Oui, mais il les truthers avancent bien d’autres exemples d’incendies violents dans des building américains : le débunking ne porte que sur une partie marginale de l’argument.


- OK, il faut tenir compte des nombreuses citernes dans le WTC 7 dont on peut toujours imaginer que, dans les différents endroits où elles se trouvaient, aucun dispositif de protection, de sécurité, n’a fonctionné et qu’elles se sont totalement embrasée (sans que cela soit apparent à l’extérieur de l’immeuble : difficile à croire pour des citernes d’essence (carburant explosif) totalisant plus de 60 000 l. ) : il faudra tout de même expliquer :

 - que l’effondrement constaté est parfaitement symétrique : donc que les 24 colonnes d’aciers à l’intérieur et les 57 périphériques du bâtiment fléchissent exactement au même moment sans l’once d’un déséquilibre au moment des reports de charge (dans ce type de phénomène, très sensible aux conditions initiales, il suffit d’un rien pour que tout bascule d’un côté ou de l’autre)... On rentre dans un ordre de probabilité très très proche de zéro.
 - que l’effondrement est total : il ne reste pas un étage debout, pas un angle : le béton est pulvérisé, la structure acier totalement disloquée.

- Concernant les WTC 1 et 2 : Les différents documentaires des truthers, basés sur les archives des différents « directs » présentés sur les chaînes de TV le 11/9 présentent sans la moindre ambiguïté un très grand nombre de témoignages attestant de :

 - l’existence d’explosions précédent l’effondrement des tours (de très fortes détonations, avec effet de souffle) ; une partie significative des témoignages porte  explosions en sous-sol ; parmi ces témoignages, ceux de nombreux pompiers.
 - très importants dégâts dans le hall, au RDC, juste après l’impact des avions : l’argument d’une onde de choc produite par le kérosène dévalant les cages d’ascenseur n’est pas sérieux : à l’exception d’un seul, les ascenseurs fonctionnaient en trois sections séparées, selon deux paliers distincts installés aux étages « techniques » de la tour (les deux bandes horizontales des tours, visibles de l’extérieur).
 - présence de fournaises durables (plusieurs semaines) puis d’acier en fusion dans le sous-sol des tours au moment du déblaiement (sur ce point, le debunking est assez faible et surexploite une faute faite par les truthers dans l’utilisation et l’interprétation de certaines images  ; il n’est pas sérieux d’expliquer la présence d’une très forte chaleur en sous-sol par une continuation des incendies dans des poches d’air, alors que les images montrent que la zone des incendies a été totalement pulvérisée et projetée en poussière vers l’extérieur (effet peau de banane) pendant la chute, et que les personnes situées dans la partie la plus basse de la tour sont sorties indemnes de la zone après l’effondrement). ..."


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