bonjour
je suis d’accord avec le furtif.
une fois de plus, on demande la tête de quelqu’un sans vraiment avoir pris le soin de se renseigner ou d’avoir pris connaissance de ce qui était écrit.
agora vox se veut être le « média citoyen », mais dans la pratique, on y retrouve beaucoup trop de chasses aux sorcières, de colportages de « on dits », d’appel à la curée... on est pas loin des lynchages moyenâgeux...
il suffit que quelqu’un crie plus fort que les autres pour qu’aussitôt la rumeur s’enfle, se déforme et cours au long des posts... c’est ainsi que tout le monde connait le « copain du copain du copain du cousin du fils de l’homme qui a tué l’ours. »
la décence citoyenne voudrait que l’on s’abstienne de tout jugement hâtif, avant d’avoir en main toutes les pièces du dossier et après avoir écouté la personne mise en cause.
tous ces mouvements de gens « bien pensants » sont dangereux : combien de vies ont-elles été détruites par ces lynchages en « toute bonne conscience » et qui trop souvent laissent apparaître une vérité qui est toute autre, à savoir que les personnes mises au pilori se révélaient-être innocentes ?
qui sont ces personnes bien-pensantes qui se posent en juges, parties et boourreaux ? ont-elles une vie suffisament vertueuse pour ne jamais avoir fauté, ni commis d’infraction, d’entorse, à la loi ?
n’ont-elles jamais lésé leur entourage, jamais fait de coup bas pour évoluer dans leur vie professionnelle, jamais trompé leur conjoint ? jamais détourné les yeux ou tourné le dos devant quelqu’un qui avait besoin de leur aide ? jamais été lâche ?
il y a 20 siècle, il y avait un mec plutôt cool s’appelant jésus, qui devant la foule qui s’apprétait à lapider une femme adultère a dit : « que celui qui n’a jamais péché lui jette la première pierre »
on voit la peille qui est dans l’oeuil de l’autre, mais jamais la pourtre dans le sien.
concernant cette affaire, je copie un post mis sur un autre fil :
préambule : je vomis la pédophilie (puisque c’est ce qui est reproché à mitterand) sous toutes ses formes. sans restriction aucune.
comme je l’ai dit plus haut, cette chasse aux sorcières me gène.
parce que l’on a pas le texte original sous les yeux et les mots
peuvent être sortis de leurs contextes. on peut ainsi leur donner le
sens que l’on veut.
nous parlons d’un livre qu’une grande majorité de personnes de ce fil n’a lu.
celui-ci n’est qu’un relais des « on-dits » qui courrent sur net,
juste pour hurler avec les loups parce que cela fait bien de déquiller
un mitterand, qui plus est ministre de nicolas. (pas que j’ai une
quelconque affinité avec notre ministre de la culture, mais avant de
charger, sachons quels sont réellemnt les éléments mis en cause)
je n’ai pas lu ce livre non plus, mais quelqu’un sur rue89 l’a fait et retranscrit les pages incriminées : Ce que Frédéric Mitterrand a vraiment écrit (mis à jour)
comme certains l’ont souligné, mitterand connait le sens des mots, donc il peut les utiliser dans leur sens exact.
le mot « éphèbe » désigne un jeune homme de 18 à 20 ans. :
- "Chez les Grecs, un éphèbe (en grec ancien ἔφηϐος e̋phêbos, dérivé de ἥϐη ê̋bê, la jeunesse, cf. la déesse Hébé)
est un jeune homme, en pratique un garçon qui a quitté l’autorité des
femmes, mais n’a pas encore de barbe au menton. Par extension, le terme
désigne aujourd’hui, souvent avec une connotation ironique, un jeune
homme d’une grande beauté.
-
À Athènes, l’éphébie
est institutionnalisée. Elle rassemble les jeunes citoyens de 18 à 20
ans, astreints au service militaire. Elle est décrite par Aristote dans la Constitution d’Athènes (42).
L’éphébie dure deux ans. D’abord, le jeune homme est inscrit comme éphèbe sur la liste de son dème. L’assemblée des démotes vérifie qu’il a bien l’âge requis, et que ses parents sont citoyens athéniens, car depuis le décret de Periclès en 451 av. J.-C. est citoyen
tout homme âgé de 20 ans ayant un père né d’un père citoyen athénien et
une mère fille de citoyen athénien. C’est l’inscription au dème qui
fait du jeune homme un citoyen (πολίτης / politês). Puis les éphèbes sont rassemblés par des sophronistes,
élus par chaque tribu d’Athènes, soit dix en tout. Ces magistrats ont
pour but d’encadrer les jeunes gens, et de pourvoir à leur nourriture
et à leur logement. Après avoir rassemblé les éphèbes, ils leur font
faire le tour des divers sanctuaires, puis se séparent en deux groupes,
l’un cantonné à Munichie et l’autre à l’Actée, deux emplacements situés
au Pirée (...)«
j’ai l’impression de marcher sur des oeufs, enfin d’écrire
sur des oeufs. je ne voudrais pas que mes mots soient déformés et c’est
un sujet très délicat.
je tiens à
préciser que si les faits de tourisme sexuel pédophile sont avérés, que
frédéric mitterand paye les conséquences de ses actes tout misnistre
qu’il soit. mais avant qu’il ne soit déclaré coupable par un jury après
un procès en bonne et dûe forme, il reste innocent.
cette affaire me gène terriblement, sur plusieurs points :
- j’ai l’impression qu’il y a beaucoup de fantasmes rattachés à ce livre. la prostitution attire et révulse à la fois. et le tourisme sexuel concerne aussi les adultes : les maisons closes ayant été fermées en france, celles d’allemagne ou d’autres pays européens reçoivent la visite de français.
- de nombreux écrivains de premier plan ont écrit des pages similaires : gide, diderot, verlaine, appolinaire... radiguet dans le »diable au corps« raconte
l’histoire inverse, celle d’un adolescent qui devient l’amant d’une
jeune femme dont le mari est au front. il y a aussi les »liaisons dangereuses« de choderlos de laclos (cet ouvrage est d’ailleurs étudié en classe)...
- la
question que je me pose est de savoir ce qui dérange le plus : l’âge
des protagonistes ? le fait que ce soit une relation homsexuelle ? ou
que cela se passe dans le milieu de la prostitution masculine ?
- enfin, si l’on censure les pages incriminées, va-t-on aussi le faire pour les oeuvres de sade, d’henri miller, pour les »onze mille verges" d’appolinaire, le satyricon, et de tant d’autres qui ont écrit leurs fantasmes ?
attendons les explication de mitterand ce soir au journal avant de lui couper la tête.
voir également :
Le Livre des livres érotiques - Emmanuel Pierrat - Editeur : Le Chêne
Sexe mensonges et rodéo - Apostrophes - 16/06/1989 - 01h21min12s