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Commentaire de Philou017

sur La riposte de Frédéric Mitterrand


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Philou017 Philou017 9 octobre 2009 19:36

@Sylvain Rakotoarison  : "Vous êtes en contradiction : soit il y a un « microcosme médiatico-politico-notable » qui empêche tout débat, et dans ce cas, comment se fait-il que le débat soit là (ce qui n’est pas en soi inintéressant) ? soit ce microcosme n’empêche pas le débat et pourquoi n’a-t-il pas eu lieu plus tôt ? En 2005, en juin 2009, Internet existait et s’enflammait déjà, n’est-ce pas ?« 

Le microcosme l’empêche tant qu’il peut. Mais il n’est pas omnipotent. Et il doit compter avec Internet. Quand un gros truc se déclenche sur Internet, ils ont du mal à l’étouffer.
C’est pas faute d’avoir essayé comme l’Express qui a dégainé son »analyse sur la faschosphere" en y mêlant Agoravox d’ailleurs.
En 2005, Mitterand n’était pas ministre, ni même vraiment engagé politiquement. Tout le monde s’en fichait un peu, à partir du moment où il n’était pas prouvé qu’il avait enfreint la loi de façon formelle.
Sa déclaration stupéfiante qui essayait de minimiser un viol sur mineure de moins de 13 ans, par un membre du microcosme Parisien qui plus est, a ranimé les mémoires. Personnellement j’avais complètement oublié ce bouquin, dont je n’avais entendu que de vagues échos. Mais j’ai eu le temps d’en prendre connaissance depuis.

Je vous concède que le mot lynchage mériterait d’être précisé, un « lynchage médiatique » disons,
Vious rigolez ? il n’y a strictement aucun lynchage médiatique. tout ce que j’ai pu lire montre de la part de la presse soit une défense asse hypocrite de Mitterand, soit une attitude neutre et prudente.
Les attaques sont venues d’internet, et comme vous pouvez le constater sur Agoravox, il y a débat, et certainement pas lynchage. Je trouve que jusqu’ici, m. Mitterand a bénéficié d’une tolérance peu commune de la presse, y compris dans l’appréciation bienveillante de son bouquin en 2005.
Et pas un journal ne s’est mouillé pour rappeler des faits discutables au moment de sa nomination.

mais François Bayrou y va quand même plus fort puisqu’il parle assez crûment d’ « effets de meute » (le terme est assez fort et fait penser à l’honneur donné aux chiens de François Mitterrand lors du suicide de Pierre Bérégovoy en mai 1993).

Bayrou a senti passé le vent du boulet quand il s’est attaqué au coté sulfureux d’un membre de l’oligarchie. Je trouve qu’il a été atttqué de façon incroyablement injuste, alors que personne ne parlait des insultes proférées par Cohn-Bendit.
Bayrou s’est littéralement fait casser par le microcosme dont je parle plus haut. C’est pour cela qu’il part publiquement en sens inverse, alors qu’il y a bien plus de raisons de critiquer Mitterand que Cohn-Bendit sur le même sujet.
Là-dessus, Bayrou a laissé passer une bonne occasion de la fermer.

Quand à l’effet de meute, c’est une blague. Encore une fois la presse est extrêmement tiède sur ce sujet et les attaques du PS sont faites sur le bout des lèvres.
Rien à voir avec l’affaire Bérégovoy qui était à mon avis un enjeu avant tout politique. Ici, c’est l’opinion publique qui pour une fois arrive à se faire entendre.

Sinon, dans un Etat de droit comme la France, ce ne sont pas les commentateurs patentés d’Agoravox ni les médias qui sont chargés d’instruire les dossiers judiciaires, mais les juges. C’est écrit dans le code de procédure pénal.

On instruit ce que l’on veut. Vu que dans ce genre d’affaire mêlant de hauts personnages , il n’y a pas grand chose à attendre de la presse et de la justice, tous deux soumis au pouvoir, avec des cercles de notables qui se soutiennent.
Je trouve très satisfaisant que Internet fasse en quelque sorte le procès de Mitterand, car sinon personne ne le ferait.

Il est triste de voir que seule une Marine Le Pen a le courage de soulever des questions qui méritent d’être posées. Notre classe politique est encore une fois au-dessous de tout.

Ceci dit, je tiens à préciser que je n’attaque pas l’homme Mitterand, mais sa capacité à être ministre.


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