Lavielavraie : sur ce coup je serais assez d’accord avec vous.
Je n’arrive pas à trouver Mitterand antipathique malgré tout. Il me fait penser à un type qui vit dans une bulle confortable, dans un milieu d’artistes où il y a beaucoup de « compréhension ».
Il ment tellement mal et sa défense est à ce point bancale que je ne le crois pas retors.
J’aurais même tendance à penser qu’il était sincère quand il disait « je n’ai jamais fait de mal à personne », au milieu de ses mensonges.
Bien sur, ce à quoi il a participé était lamentable, et il l’a reconnu.
Ca n’empêche pas qu’il a accumulé les conneries avec sa défense de Polanski, sa lettre au président du tribunal. Il n’aurait jamais du accepter ce poste en ayant écrit ce livre. Quand on avoue un passé aussi critiquable, on ne s’engage pas dans la politique.
Il a du croire avec beaucoup de naïveté que l’accueil compréhensif de la presse en 2005 valait adoubement et blanchiment. Que d’erreurs.
Mais vous avez raison, ne tirons pas sur une ambulance.
Et vous avez raison de dire qu’il y a beaucoup de gens au moins aussi coupables dont on ne parle pas ou peu.
En premier lieu, mr Sarkosy qui lui a proposé le poste en toute connaissance de cause. Énorme erreur. Il est en train d’en commettre une encore plus monstrueuse en maintenant Mitterand à son poste, alors que celui-ci est fini. En faisant ainsi, il l’expose à la curée et à une situation intenable.
En vieux routier de la politique, Sarkosy devrait l’amener à démissionner, rien que pour le préserver. Au lieu de cela, il s’accroche à son choix, parce que c’est le « fait du Roi » ou parce qu’il cède aux demandes de Carla. Ou les deux. Quelle inconséquence, quelle irresponsabilité.
« on » a même commandé un faux sondage pour essayer de calmer l’incendie. Ce pouvoir sera vaincu par sa propre vacuité.
Et que dire de ces philosophes de bazar, people avinés, commentateurs bornés qui viennent nous expliquer qu’une jeune fille de 13 ans n’est pas loin d’en avoir 18, que la vie privée de Mitterand qu’il raconte dans ses bouquins ne regarde que lui, que ceux qui s’indignent sont des ânes qui n’ont rien compris.
Là où je diverge, c’est quand vous accusez les demandeurs d’un peu de morale d’être des aigris, sans cœur et sans pitié.
Cette affaire est purement scandaleuse de A jusqu’à Z, et c’est bien normal que les citoyens s’en offusquent. C’est pas nous qui avons mis Mitterand au centre de la tourmente.
La caste politico / médiatico / journalistico / people qui contrôle le pouvoir et le politiquement correct nous montre tous les jours une face hideuse. Celle de gens qui ont perdu tout sens de la justice et de la décence. Une caste de nantis qui vit dans un monde sans honneur ni respect. Une caste qui s’auto-célebre et qui ne pense plus que par ses intérêts.