Vous avez bien compris la méthode subtile mais ordinaire utilisée par certains hommes politiques sans scrupules.

Beaucoup de lois arrivent devant le parlement après une campagne de presse se concentrant comme par hasard sur des faits divers isolés mais toujours cruels. Des sondages positifs terminent la préparation des esprits.

Je me souviens de la loi sur la modernisation des ascenseurs, sous Chirac, qui coûte des milliards d’euros à la population. Cette loi fut précédée d’un nombre invraisemblable d’informations sur tous les médias sur des accidents mortels. A croire que ces machines étaient soudainement devenues des armes de destruction massive.

Il y a la nouvelle taxe dite « carbone », excluant bizarrement l’électricité. Elle favorisera la construction de centrales nucléaires productrices de déchets radioactifs, avec de gros profits pour les grosses entreprises se partageant le gâteau.

La loi Fillon de 2003, qui rend les mutuelles rendues obligatoires pour des millions de salariés captifs. Elle favorise de facto l’industrie pharmaceutique et les médecins libéraux, en particulier ceux qui pratiquent les dépassements d’honoraires (avec tact et mesure bien entendu) et tous ceux qui puisent sans retenue dans la manne des prélèvements obligatoires. Pendant ce temps, le pouvoir d’achat des salariés ne cesse pas de baisser.

Certaines lois sont présentées sous une forme dissimulant leur aspect liberticide. Hadopi 2, par exemple, a la particularité de favoriser scandaleusement une catégorie particulière de citoyen après une campagne de presse massive faisant état d’un manque à gagner pour les malheureux millionnaires du showbizzzz. Cette loi à tiroirs comporte également les moyens d’une mise sous surveillance et contrôle des utilisateurs du net.

Le pompon revient toutefois à la coalition des « élus » de tous bords qui, faisant feu de tout bois, après une campagne honteusement déséquilibrée en faveur du traité mettant définitivement l’Union Européenne sous la coupe réglée des multinationales. Ces « représentants du peuple » ayant été désavoués sans ambigüité par le peuple, se sont entendus comme larrons en foire pour annuler les résultats du référendum.

Les mêmes, c’est remarquable, qui crient au fascisme lorsque l’on demande une justice égale pour tous.