Je vous propose ici la synthèse de mes réflexions relatives aux motivations des buzzeurs.

Dans tout ce qui suit, quand je parlerai des vaccins, je désignerai les vaccins contre la grippe H1N1. Je dis « les » et non « le » parce qu’ils y en a plusieurs et qui se déclinent en fonctions des droits de propriété industrielle exploités. Ceci veut dire que si un labo possède un brevet sur un adjuvant meilleur que les autres, ou si un labo utilise un adjuvant plus dangereux que les autres, si vous avez la malchance de tomber sur le pire, c’est pour votre pomme.

Victor Hugo disait : « Dans tous les camps il y a des imbéciles et des crapules ». Ici nous avons deux camps : le pot de fer, camp dominant ou fort dans lequel on trouve les pouvoirs publics et l’industrie des vaccins ; et le pot de terre, camp dominé ou faible : les adeptes des médecines naturelles et les citoyens sans grade ni savoir et qui ne savent pas ou bien doutent.

Nous pouvons identifier ici, selon les indications de Victor Hugo, cinq sortes d’individus : les imbéciles de chaque camp, les crapules de chaque camp, et les honnêtes gens, hors camps.

Les crapules du camp dominant ou fort, le pot de fer : Outre les lobbyistes, minoritaires ici et dont les motivations sont évidentes, ce sont ceux qui, comme disait Léon, « veulent voyager sans billet ». Les seuls dont on peut dire qu’ils veulent voyager sans billet sont ceux qui pensent que les vaccins sont dangereux et espèrent que plus il y aura de volontaires pour être vaccinés et plus le danger du virus ou celui d’une vaccination obligatoire, voire les deux sera écarté. Leur discours est donc : « faites ce que je dis, pas ce que je fais ». C’est en cela qu’ils sont crapules.

Les imbéciles, idiots utiles au camp dominant : ceux qui craignent les vaccins mais sont séduits par les discours des crapules du camp dominant et sont décidés à se faire vacciner néanmoins. Ils crient avec les loups contre les réfractaires du camp d’en face et à leur insu : c’est en cela qu’ils sont idiots utiles.

Les crapules du camp dominé, le pot de terre : outre des lobbyistes du camp minoritaire, minorité dans la minorité, je ne vois pas. Epsilonesque donc.

Les imbéciles utiles du camp dominé : ceux qui sont séduits par les crapules minoritaires ? Nombreux ? Je ne sais pas. Je n’en suis pas.

Enfin les autres, tous les autres : d’une part, il y a ceux qui croient que les bénéfices sont supérieurs aux risques et se feront loyalement vacciner. D’autre part, ceux qui doutent que les bénéfices soient supérieurs aux dangers et sont déterminés à s’abstenir. Ce sont ceux-là que veulent convertir les crapules du camp dominant. « Les brebis égarées », sorte d’agnostiques auxquels s’adressent les intégristes de tous poils. Je doute que ces autres fassent du prosélytisme pour ou contre les vaccins : étant vertueux ils respectent la liberté de croyance d’autrui, par définition.

Alors me direz-vous : vous-même, où vous classez vous ? Bonne question. Si vous observez bien les catégories que j’ai énumérées il en manque une en effet : ceux qui croient que la balance bénéfices / risques penche du mauvais coté et qui font du prosélytisme contre ce qu’ils considèrent comme une dangereuse expérience à grande échelle. Ce sont des lanceurs d’alerte. On sait que les lanceurs d’alerte sont très mal vus par le camp dominant, pouvoirs publics et pouvoirs privés confondus. Rappel : «  La principale mission d’un gouvernement est de protéger la minorité riche contre la majorité  » (principe énoncé par James Madison, ancien président des USA ).

Les adeptes de la formule « faites ce que je dis, pas ce que je fais » savent que « l’on ne sort jamais de l’ambiguïté qu’à ses propres dépens » (François Mitterrand, un maître en la matière). Les idiots utiles quant à eux, craignent de voir la vérité en face et d’apparaitre comme des idiots tout court qui ont été bernés.
 
Ces deux considérations suffisent largement à expliquer pourquoi les suppôts du pot de fer, prosélytes de la VO donc, s’emploient à polluer tout débat sur la vaccination qui ferait apparaitre leur duplicité pour les uns, leur idiotie pour les autres. Cela répond il me semble, à la question des débats impossibles sur ce sujet.