Merci pour votre article, car sur tous les blogs où je suis passé, j’ai dû bataillé pour qu’on s’intéresse davantage à la victime qu’à la notoriété de l’agresseur.
Etant moi-même assez informé sur les dégâts des abus sexuels, il me paraît effectivement plus important de s’intéresser à l’histoire de cet enfant de 13 ans, pour ensuite examiner l’affaire Polanski.
Comme l’a fort justement souligné pigripi, what about the parents ??
Un abus sexuel sur mineur est condamnable, et les sanctions varient en fonction des circonstances plus ou moins aggravantes. Toutefois, il me semble qu’en France cela serait prescrit.
Maintenant, Roman Polanski fut-il le premier, ou est-il UN après tant d’autres dans une enfance brisée par des parents malades (abuseurs, pervers, maltraitants, etc.), ou négligents ? Car ça fait une grosse différence en terme de responsabilité.
Et quand je lis que « elle avait déjà eu des rapports sexuels », « elle avait posé nue dans Vogue Homme », je ne vois pas en quoi cela minimise les faits... En rien s’il s’agit d’un viol, même si c’était une prostituée nymphomane de 60 balais, un viol reste un viol. Le fait qu’elle a déjà eu des rapports sexuels ne nous dit pas si ses précédents partenaires étaient des ados ou des adultes. Le fait qu’elle a posé nue n’en fait pas pour autant une fille facile... dans les années 70, si David Hamilton a pu autant photographier des lolitas de 12 ans plus ou moins nues, c’est que des parents l’ont voulu, et que peut-être ces filles en ont été fières... Un nu artistique reste un nu artistique... c’est pas du porno. Et une fille de 13 ans, aussi mature soit-elle, reste une fille de 13 ans. D’ailleurs, tous ces grands défenseurs de Roman Polanski, quelle est leur attitude par rapport aux mariages forcés des gamines de cet âge ?? Je suis sûr que pour le coup, ils vont être moins cool...
Le fait qu’elle a retiré sa plainte, qu’elle ne tient pas à ce qu’on reparle de cette histoire et se retrouver sur le devant de la scène ne dit rien non plus sur les motivations de sa décision. Elle peut très bien ne pas tenir à rouvrir une plaie béante qui a bousillé une partie de sa vie, comme estimer que c’est réglé.
En général, pour qu’il y ait pardon de la victime, il faut que les statuts de coupable et de victime soient déterminés par un représentant légal, que le coupable reconnaisse sa faute et sa responsabilité, le tort qu’il a causé et exprime des regrets vraiment sincères, en tout cas perçus comme tels par la victime... ensuite il faut le temps de la reconstruction... et ce n’est qu’une fois que la victime se sentira forte par rapport à son agresseur qu’elle pourra éventuellement accorder un pardon.
Cette affaire ne doit pas être abordée en fonction du coupable, mais de la victime, et de son histoire avant, pendant et après. C’est en considérant la victime que l’on peut estimer l’ampleur des dégâts psychologiques générés par un abus sexuel, et donc la responsabilité plus moins aggravée de l’agresseur.
19/10 22:41 - Duralex
@ philou017 Un exemple, extrait du rapport d’enquête de la commission parlementaire sur (...)
18/10 23:13 - lisca
Bravo Duralex ! Bien envoyé, et une petite pensée pour le suicidé d’Outreau, victime (...)
18/10 12:26 - wolf
J’ai posté ce message, puisque certains ici s’expriment en usant de propos qui (...)
18/10 10:05 - Claudine
@ curieux : Qu’en savez-vous ? L’association que je représente est au service des (...)
18/10 00:20 - wolf
J’aurais tendance à répondre que d’une vous sortez du sujet ici exposé, et (...)
17/10 22:59 - curieux
Non Wolf, je n’inverse pas les rôles. Mais les associations se sont-elles battues pour (...)
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