Vos très nombreuses interventions à cet article, dont je
vous remercie, montrent qu’il touche, à travers la relation d’un simple fait
divers plutôt pittoresque, à quelque chose de profond, d’essentiel.
Il n’est pas pertinent, comme l’ont fait certains, d’instituer
un procès de Moscou aux « Identitaires », à votre serviteur et à
Agora Vox. Camarades, le jour de gloire est passé, le mur de Berlin est tombé,
les vieux réflexes sont périmés.
Si nous voulons comprendre dans quel monde nous vivons
aujourd’hui, il nous faut renoncer à le regarder avec les yeux d’autrefois,
ceux de l’époque de la guerre froide.
Nous vivons actuellement dans un système mondialisé que je
qualifierai de « capitalisme oligarchique ». L’oligarchie est
composée des hommes d’État, des hauts fonctionnaires, des chefs de grandes
entreprises (dont A Lauvergeon), des journalistes des grands media, des
artistes, des professeurs d’Université, des responsables des organismes
professionnels et syndicaux, des notables et élus des partis politiques
traditionnels (de l’UMP au PC chez nous), autour desquels gravitent des lobbys
de tous poils.
Les pouvoirs, légaux ou pas, qu’ils se sont octroyés,
bafouent constamment la démocratie et les peuples. Pour que la classe moyenne,
qui finance leurs ébats, continue à abonder la cagnotte sans se révolter, les
oligarques ont eu recours à plusieurs moyens de « zombification » du
peuple :
- l’abrutir
par le pain (l’État providence) et les jeux (promotion de la Fête sous toutes
ses formes : voir Philippe Muray et son homo-festivus)
- le
noyer dans l’immigration étrangère de masse qu’on n’a pas pris la peine
d’assimiler (assimiler à quoi d’ailleurs, l’idéal de vie de cette classe
dirigeante étant celui du nomade apatride en avion, de l’individu sans racine
qui parcourt la planète pour participer à des colloques, donner des cours,
faire des affaires et pour qui tout se vaut)
- l’avilir
en le culpabilisant dans une repentance sans fin. La phrase d’A. Lauvergeon
s’inscrit dans ce schéma ; c’est pourquoi ceux qui en ont marre de battre
leur coulpe l’ont épinglée. Certains hommes blancs ne sont pas disposés à
sangloter éternellement et à se fondre dans la grisaille de la
« diversité. »
- lui
interdire de poser les vrais problèmes : immigration, déficits des caisses
des états, crise de l’école, chômage et appauvrissement des nouvelles
générations. Pour ce faire, on le conditionne à lutter contre de fausses
catastrophes : réchauffement climatique, grippe A…
Comme nos partis politiques
traditionnels du centre mou au centre dur : UMP, Modem, Verts, PS, PC,
participent à ce consensus, étonnez-vous après cela que les vrais
contestataires du système soient aux extrêmes !
Ils le sont, comme l’ont été,
autrefois, radicaux, socialistes et communistes avant de se recentrer et de ne plus
intéresser grand monde. D’où la montée des votes protestataires (FN, extrême
gauche) ou des abstentions ou des votes rejets (Non à l’Europe).