Escamotage. C’est vrai que ce remplacement de camarade par compagon est un escamotage.
Comme est un escamotage l’oubli que la collaboration a concerné aussi la gauche et notamment l’extrême gauche.
C’est Darlan qui fait rentrer Pucheu au gouvernement. Ce deuxième
gouvernement représente la première inflexion collaborationniste de
Vichy. Darlan avait été nommé au Ministère de la Marine par le Front
Populaire, et affichait des opinions de gauche modérée. Avec Pucheu
rentre au gouvernement Paul Marion, un ancien du parti fasciste le PPF,
fondé par Jacques Doriot, ancien Secrétaire des Jeunesses communistes,
député et maire de Saint Denis, exclu du PC pour désaccord avec la
ligne du Komintern. Son journal s’appelait « Le Cri du Peuple ». Il
portera aussi l’uniforme allemand sur le front de l’Est. Joli parcours.
Rudolf Schleier, conseiller d’ambassade remplaçant Abetz provisoirement
disgracié, dira : " la grande majorité des partisans de la politique de
collaboration vient de la gauche française"
On pourrait aussi citer d’autre noms : André Marquet SFIO, Réné Belin
syndicaliste CGT, Hubert Lagardette syndicaliste révolutionnairedu très marxiste Parti Ouvrier Français, Charles Spinasse SFIO.....
Quoi qu’il en soit, la thèse selon laquelle la collaboration est placée sous le signe de la bourgeoisie revancharde ne résiste pas à l’examen.
Grossière manipulation du Komintern, aujourd’hui recyclée par les fachos de gauche, qui espèrent ainsi faire oublier leur vraie nature.