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Commentaire de Eloi

sur Du Plutonium dans la nature (suite)


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Eloi Eloi 25 octobre 2009 14:32

Je vais revenir sur, à titre intélectuel, les risques potentiels de l’éolien. Le but n’est pas ici de « faire peur » mais seulement de montrer que les choses ne sont pas simples, pas « magiques ».

Le principal problème de l’éolien (comme le solaire) c’est son intermittence. Cette intermittence présente des risques difficilement acceptables : chutes de tension, coupures de courant dans les hopitaux, perte éventuelle de données. d’autant plus si ces coupures se prolongent (pas de vent pendant une semaine).

La solution actuelle est de les coupler à centrales thermiques au gaz, au pétrole ou au charbon, ce qui range les éoliennes au rang de simples annexes de centrales thermique, permettant d’économiser 25% (selon les promoteurs de l’éolien) de leur consommation. Cette économie est encore à prouver car les centrales fonctionneront perpétuellement « en rampe », c’est à dire en changement de puissance : le rendement s’écroule dans ces régimes.
C’est la triste réalité : chaque éolienne construite en france produit donc plus de CO2 qu’avant sa construction.
Cette solution présente d’évidents risques liés au CO2, des risques de sécurité énergétique.

Une autre solution serait de stocker l’énergie. Il n’y a pas 36 solutions : la stocker dans des batteries électriques ou alors dans un double barrage réversible (i). La première solution pose des risques évidents de pollution liées à l’industrie des batterie, industrie chimique lourde et polluante ; de plus le rendement global devient réellement mauvais.
La deuxième solution présente des risques naturellement liés aux barrages : risque de rupture, risque d’attentats (hein, comme le nucléaire !). Quelle catastrophe se produirait en cas de rupture de ces barrages ? Elle présente également le problème que les éoliennes et les barrages sont séparées, à priori, de centaines de kilomètre. Cela signifie qu’un réseau électrique à grande échelle doit être préparée à des commutations rapides, et de très fortes puissance. L’exemple de la panne électrique en allemangne en 2006 est probant : quel est le risque qu’une surchauffe, due à des permutations trop rapides et trop fortes, fassent sauter tout le réseau européen ? En combien de temps pourrions-nous tout reconstruire ? Un an ? Notre civilisation s’écroule... Ca en fera des morts, des malades...

L’éolien est risqué, et l’excès d’éolien peut provoquer des catastrophes potentiellement pires que le nucléaire. Après entre personnes civilisées nous conviendront que ce danger peut-être géré, calculé, étudié.
Mais nous conviendront également que la magie n’existe pas.

(i) Il reste peut-être l’espoir d’un stockage pneumatique, mais je ne connais pas vraiment la validité de cette solution à grande échelle (olivier cabanel devrait pouvoir me renseigner smiley)


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