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Commentaire de JL

sur Les pathologies de l'être


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Francis, agnotologue JL 28 octobre 2009 09:51

Cet article est un vrai déballage que l’auteur fait de sa science. Bon, mais comme il semble y acoir des choses intéressantes, cela n’empêche pas d’en discuter et j’aimerais y faire qq remarques.

L’auteur dit : « Je discutais un jour avec des psys, mâtinés de psychanalyse, et qui déraillaient en chœur sur le Sujet » On aimerait un peu plus de modestie, et là on décrocherait volontiers.

Bon, on continue : « Prenez encore, en Inde, la tradition qui enjoignait à l’épouse du mort de se jeter sur le brasier qui consumait les cendres de son époux,… » Je passe sur ses digressions  pour demander à l’auteur si ces femmes ne faisaient pas cela par désespoir, étant donné qu’elles perdaient non seulement un être cher mais surtout une protection et un statut sans lesquels elle ne pouvait survivre.

Je lis : « Vous me direz peut-être que tout le monde n’a pas tous ces biens. Certes, mais tout le monde a, ne serait-ce que ses lacets de chaussure, un nom, une langue, etc. Vous avez peut-être une famille, c’est-à-dire un milieu social » Alors là, je m’interroge. Est-ce pour démontrer sa thèse ou bien parce qu’il est lui-même piégé par les mots ? Cet amalgame entre avoir un objet et avoir une famille est choquant.  De fait, avoir est quelque part synonyme de posséder, mais dans la relation entre soi et sa famille, le verbe posséder est exclu, en conséquence il conviendrait d’éviter les synonymes qui prêtent à confusion.

Enfin au sujet des territoires chez les animaux, je cite : « on peut dire que, le plus souvent, « son » territoire, pour un animal, c’est son garde-manger ». Je crois que ce qui fait la limite d’un territoire pour un animal c’est l’espace qu’il est décidé à défendre au péril de sa vie. En conséquence, il s’agit d’un simple « calcul » bénéfices risques. Et l’ensemble des territoires entre les animaux d’une même espèce se distribuent selon trois  critères : le besoin la force et la demande, càd, la surface et la population. On peut remarquer que, si chez les bêtes, l’échelle des « richesses » varie de 1 à 2 ou 3, chez les humains, cet « territoire » varie de 1 à des milliers.

Bon, je ne vais pas tout décortiquer, mais ceci m’interpelle : « Si, donc, l’opposition de l’être et de l’avoir nourrit, aujourd’hui encore, bien des faux débats philosophiques, c’est que l’on a tout simplement oublié que nos biens - à commencer par notre corps et tout son environnement - font partie de notre personne »

Bon, là j’ai décroché, ça devient lourd. Je suis d’accord avec l’intervenant précédent qui a dit : « on ne possède pas son corps, on est son corps. »

Et je dirai : tout ce charabia pour aboutir à ces considératons nébuleuses à la fin, c’est de la poudre aux yeux pour faire passer une idéologie aussi funeste qu’insidieuse : la réification des corps. Je disais sous un autre article que la société est en passe de se diviser entre ceux qui possèdent tout, y compris les corps des autres, et ceux qui ne possèdent rien sinon un corps qui n’est même plus inaliénable.

Cela porte un nom : l’esclavage.


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