@fredleborgne
Bonjour,
Ce que je souhaitais dégager principalement, c’est qu’Internet et les TIC connexes ont modelé un contre-exemple social où les aspects créatif, collaboratif et libre s’opposent à un libéralisme poussé dans ses retranchements réduisant chaque individu à l’homo oeconomicus. Il est aussi un dynamiteur social, en ce sens où il est un magma irrésistible poussant à remettre en cause des schémas économiques (on pense au principe actuel de perception des droits d’auteurs) et politiques en place (qui ne repose que sur le principe de démocratie représentative).
Sur le plan économique, il est vrai que je ne m’y suis guère attardé mais l’on peut par exemple évoquer les formidables revenus générés par les jeux en ligne (en 2009, estimé à 9,8 milliards de dollars dans le monde selon IFC Intelligence) comme des prestations de service annexes qui émergent désormais (je pense notamment au concept de « community manager » traduisible par responsable communautaire en français).
Maintenant je suis au regret de vous confirmer qu’accéder à Internet n’est pas considéré comme une liberté fondamentale ni même rattaché à l’exercice de l’article 11 de la déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen, ce qui a permis l’aberrante loi Création et Internet (le titre en lui même est magnifique d’hypocrisie) autorisant l’arrêt de l’abonnement (par la procédure simplifiée de l’ordonnance pénale). Au passage, on imagine ce qu’une coupure pourrait provoquer à l’encontre de sociétés et administration sanctionnées sur le simple soupçon de l’adresse IP : c’est là où l’on comprend mieux que c’est la peur et la haine qui animent en haut lieu les mesures iniques actuelles.
Cordialement