Ne soyez pas stupide : le marché à suivi bêtement le dumping imposé par l’OPEP, notemment par le rôle de régulateur des prix joué par l’Arabie Saoudite. La politique énergétique occidentale, abêtie par ses théories du marché, a plus ou moins oublié que l’énergie était un secteur plus stratégique qu’économique. Résultat aujourd’hui tout dépend du pétrole : transports, conservation des aliments, production de médicaments, fabrication des engrais ; grâce à la faculté d’adaptation du marché, nous avons suivi la pente du pétrole pas cher. Quand le prix subira des variations exponentielles quand il deviendra rare, le marché sera incapable de suivre cette évolution, car les efforts seront opposés les uns les autres, désorganisés. Votre marché ne tiendra pas longtemps.
Les énergies alternatives dans tout ça ? Elles sont trop diffuses pour intéresser quelqu’un d’autre que les producteurs locaux. Si aujourd’hui elles prennent de l’ampleur, c’est grâce aux subventions de l’état, aux déductions d’impôt, et au fait que EDF, non seulement chargé d’assumer à lui seul la dépense de carbone nécessaire pour réguler l’électricité intermittente, doit racheter deux fois plus cher cette électricité qu’il ne la revendra. Cela est une subvention déguisée puisque la baisse des revenus d’EDF c’est la baisse des revenus de l’Etat ce qui se traduira soit pas une baisse du service public (éducation, hôpital) soit par une hausse des impôts.
Et ce mécanisme n’est peut-être pas mauvais, quoique un CEA de l’énergie alternative serait plus économique, car les fonctionnaires, des ingénieurs passionnés par leur métier, seront sûrement plus efficaces que les patrons de Poweo ou Direct Energy dont l’objectif n’est pas le vert, mais bien l’euro. L’énergie alternative est un vrai business.
Crier au fait que l’état ne finance par les énergies alternatives est une blague. Dire que le développement des énergies alternatives est du pur libéralisme, encore plus.
Dans la france nucléarisée, pourquoi la filière bois est-elle si vivante ? pourquoi diable s’est-on embêté à construire tellement de barrages que l’on ne peut plus en construire un seul aujourd’hui ?