Ce genre d’interventions est trop rare, surtout provenant d’hommes politiques (et non pas de politiciens).
La position de Chirac etait plus que respectable, et il restera dans le livre d’Histoire pour avoir mené une fronde, avec De Villepin, anti « méthode forte ». A l’époque, la France avait récupéré tellement de soutient que les USA n’avait finalement pas attendu un vote à l’ONU pour intervenir.
L’envoi des troupes françaises en Afghanistan n’était pas très controversé à l’époque, tout le monde était du côté des USA, contre les infâmes terroristes.
Mais ne soyons pas dupes, la situation en Afghanistan est en grande partie de la faute des américains, qui n’ont pas attendu de stabiliser un pays avant d’en attaquer un autre. Les forces sont étalées, l’efficacité amoindrie.
Devons nous partir ? Certainement pas. Quand on n’a pas réussi sa mission, qu’on est en partie la cause de ce qui se passe quotidiennement la bas, on n’a pas d’autres choix que de repartir en laissant une démocratie stable et sécurisée.
Souvenez vous de la colonialisation, du moins de sa fin : alors que les anglais pliaient bagage en laissant le pays se débrouiller, la décolonisation française a été plus progressive. Aujourd’hui, politiquement parlant, les pays les plus stables en Afrique du Nord étaient majoritairement des ex colonies françaises.
Partir, ce serait laisser un pays dans le chaos le plus total. Pays qui a pour voisins des contrées pas très stables.
Un changement de méthode, oui. Un départ, non.