L’opinion publique est versatile.
A la sortie de la grande guerre (14-18), nous disions : plus jamais ça !
Il nous a fallu exactement vingt ans pour oublier notre promesse.
Pour correctement s’exprimer sur la défense nationale, et donc sur la dissuasion nucléaire, il faut avoir des enfants, il faut aimer un autre être humain (sa femme, son homme), et les imaginer mourir sous les balles, ou sous les radiations. Et puis, iomaginer, que l’on aurait pu les défendre, si on avait eu de quoi.
C’est le sens de l’expression : « défense nationale ». C’est pour nous défendre.
Le monde n’est pas encore tout beau et tout gentil.
Nous ne connaissons pas les intentions de tous les autres pays, ni maintenant, ni à long terme.
L’époque où les armes seront abolies arrivera sans doute un jour dans l’humanité.
Tâchons, pour l’instant, de ne pas brûler nos ailes, tel Icare, en voulant aller trop vite, ou trop pret du soleil.
Ayons des idéeaux, et gardons les pieds sur terre.
Le terrorisme existe, ce n’est pas qu’une vue de l’esprit.
Et quand le terrorisme sera mort, il y aura peut être encore d’autres menaces.
Ce que l’on peut dire aujourd’hui, c’est que nous ne sommes pas encore prêt à remettre la vie de nos proches entre toutes les mains de tous les individus capables de nous nuire, car, oui, certains, leurs causeraient du mal, et nous en serions responsables.