Bonjour à tous,
Je confesse un intérêt déraisonnable
pour les débats sur le 11 septembre. Non pas que je sois un
fanatique des ovnis, des farfadets et des phénomènes surnaturels,
mais pour la première fois j’ai l’impression qu’on a essayé de me
vendre une couleuvre trop grosse pour que je l’avale. Alors, je
régurgite et ce faisant, je cogite.
Pourtant, j’étais un bon élément.
J’ai avalé la guerre du golfe n°1 sans discuter, j’ai avalé
Ceaucescu, la chute du mur de Berlin, l’ex-Yougoslavie, etc., etc.,
en ayant l’impression de voir triompher notre Démocratie leur
dictature (aux autres). Mais là, je sais pas, ça avait l’air trop
gros, et la Bush administration est sautée un peu vite à la gorge
de l’axe du mal, gorgé de pétrole. J’ai du mal à adhérer à ce
scénario, malgré toute ma bonne volonté. Et puis j’ai de plus en
plus l’impression que le monde est réellement dirigé par les
financiers, qui se le disputent, mais pas par les politiques. Et
que le bien être de tous, la justice, la démocratie, c’est vraiment
le cadet des soucis des grands financiers. Et que manipuler l’opinion
fait partie des choses que l’on doit faire quand on veut atteindre
ses objectifs : la suprématie. Une élite tend toujours à mépriser
la masse.
Par ailleurs, je trouve les provos très
décevants. Plus guère d’argumentaires, rien que des piques
sournoises, des insultes un peu grasses, un peu lourdes, un
dénigrement systématique de leurs interlocuteurs caricaturés comme
débiles ou dévoyés. Alors que eux patinent dans la semoule depuis
un bail, et que tout ce qu’il savent faire, c’est chanter à tue tête
: « on a gagné, on a gagné », sans convaincre personne.
Alors que franchement chaque lien truther que je suis depuis quelques
temps est remarquablement prudent et documenté. Peut-être que les
thèses des truthers, ou truffiers pour faire plaisir aux fins
esprits à l’origine du label, sont inexactes, mais elles sont
honnêtes, documentées et réfutables. Et ne sont jamais de la
propagande. On ne peut vraiment pas en dire autant des provos, dont
le conformisme benêt a l’air de constituer le moteur principal de
leur diatribe.
Bon bref, je voulais surtout intervenir
sur deux points. Pleins d’arguments sont échangés, et ne font que
renforcer les préjugés de chaque camp. C’est un phénomène connu
en psychologie sociale. J’invite ceux et celles que ça intéresse à
visiter un site, et revisiter les thèmes de préjugés, conformisme,
adhérence au groupe, désignation de boucs émissaires, etc. Vous
verrez, ça ne manque pas de pertinence.
http://www.psychologie-sociale.com/index.php
Par ailleurs, en visionnant la
conférence de Mike Rupert donnée à Portland directement après les
attentats, j’ai été frappé par une observation magistrale de
l’auteur. A la 6ème minute, Rupert passe en boucle les images de J.
Kennedy dont la tête est violemment rejetée en arrière,
sous l’impact frontal d’une
première balle. Alors que les tirs sont censés
provenir de la bibliothèque située derrière la voiture, et que le
crâne devrait normalement être projeté vers l’avant. Et Rupert, de
constater : malgré ces images irréfutables et connues de tous, on
continue de défendre la thèse d’un tireur unique posté à
l’arrière du véhicule.
http://video.google.com/videoplay?docid=8797525979024486145#
Tout ça pour dire que même
d’excellents arguments modifient difficilement des opinions toutes
faites. Des préjugés.
PS. Bigard et Kassovitz sont peut-être
des saltimbanques, mais Durand et consort sont moins que des
saltimbanques.