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Commentaire de sisyphe

sur « Il était une fois la révolution » : viva Leone !


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sisyphe sisyphe 1er novembre 2009 03:06

@ Armand

je ne peux pas m’empêcher d’entendre dans ma tête, en me promenant dans le Bas-Manhattan (anciennement Petite Italie, actuellement Chinatown) la musique d’« Il était une fois l’Amérique », même si le film ne m’as pas spécialement emballé.

A noter (pour les puristes) que le principal thème musical du film (celui lié aux « rencontres » de Noodles avec Deborah ; Elisabeth Mac Govern) n’est pas de Morricone ; c’est « Smile » ; une musique de Charlie Chaplin.

Sinon, pour Leone, il est évident qu’à partir du Colosse de Rhodes, pour suivre avec tous les « western-spaghettis », son parti pris est celui du « pastiche » des peplums, puis des westerns.
Pastiche jouant sur l’ironie et l’outrance, avec un incontestable humour. et un réel talent cinématographique.
Rien à voir, évidemment, avec les westerns classiques de John Ford et autres, mais instaurant un nouveau style, décalé, déconnant, rigolo...
Pas de quoi enflammer les puristes du cinéma ; mais, pour ma part, beaucoup plus ludiques et jouissifs que ceux, par exemple, de Peckinpah ; où, là, l’outrance (dans la violence) se prend au sérieux, et aboutit à une espèce de jouissance malsaine de la violence gratuite.

Pour « Il était une fois en Amérique », changement de registre ; Leone réalise là une oeuvre à laquelle, visiblement, il tient ; plus « sérieuse », plus classique, plus aboutie cinématographiquement, avec une alternance de séquences très fortes, et d’autres moins utiles, le tout basé sur un scénario beaucoup plus élaboré ; mais où il retombe, sur la fin, avec cet espèce de « coup de théâtre » baroque et peu crédible (son ancien compagnon devenu gouverneur sous un faux nom, et qui a épousé son amoureuse), très outrancier.

Il reste de superbes séquences, entrées dans l’histoire du cinéma, à côté de celles (proches) des films de Scorcese, s’attachant pratiquement au même sujet ; l’histoire de la constitution de la mafia italo-américaine lors des années qui ont précédé, accompagné et suivi la prohibition.

Je revois les films de Leone avec plaisir  ; ce n’est pas du « grand cinéma » au sens classique, mais le choix et la direction d’ acteurs sont remarquables, il manie avec brio l’ ironie,l’humour, et la musique de Morricone est toujours un régal.

Quant à Morice, cessez de jouer les ayatollah du cinéma ; l’histoire du cinéma est, heureusement, prolixe et multiforme ; au cinéma, les plaisirs éprouvés ne s’excluent pas ; ils s’additionnent (si vous n’aimez pas ça, n’en dégoutez pas les autres). 


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