Excellent article, dédié à Seguela, et autres satrapes, qui sentent leur pouvoir leur échapper devant la formidable liberté, créativité et adaptabilité du net.
Bien sûr, comme tout nouvel espace de liberté, il comporte des abus, des excès ; mais ce sont des effets secondaires négligeables par rapport à sa puissance de diffusion d’informations en dehors des circuits contrôlés.
Ben oui, internet leur fout la trouille, et ils vont tenter de multiplier les procédures visant à son contrôle ; d’après moi, guerre perdue d’avance, devant la formidable capacité d’adaptation du réseau.
La parole se libère, les forfaitures peuvent être dénoncées, et les médias traditionnels sont de plus en plus obligés d’en tenir compte ; le citoyen peut réellement devenir acteur d’un sort qui lui était, jusque là imposé par les outils habituels de domination et d’oppression.
De là à entraîner de réels bouleversements dans la conduite des politiques menées uniquement en fonction des intérêts de ceux qui, jusqu’ici, détiennent les manettes ; c’est clair, y a encore un sacré boulot ; mais certaines de ces manettes commencent à leur échapper ; qui, à part eux, s’en plaindrait ?
Après, internet va refléter, également, la société civile ; avec ses oppositions, ses contradictions, la même proportion des tenants de l’ordre établi, et ne pénètre pas encore les couches sociales susceptibles de réellement enclencher de changement radical.
Mais, patience ; il s’agit d’un formidable outil dont nous avons encore à apprendre à nous servir efficacement et utilement ; ça viendra.
Le danger étant, pour moi, de renforcer l’individualisme, d’être pris comme moyen d’assurer sa propre promotion, ou de n’y chercher que des éléments d’information confortant ses a priori .
Dans ce sens, les forums d’échange peuvent être une formidable source d’informations, de convergence, d’apprentissage de solidarité.
Solidarité ; le maître mot de l’avenir du net ; ce n’est qu’en se développant dans ce sens, qu’il permettra d’avoir une possibilité d’action sur le réel ; au delà de la formidable liberté individuelle que son développement autorise, c’est dans la mesure où cette liberté va se conjuguer d’une réelle solidarité (d’actions, de réactions, de propositions) qu’il va pouvoir être l’outil d’un réel changement sociétal, et, à échéance, fondamentalement politique.