Une modeste contribution sous forme d’un témoignage (que j’espère pas trop long) :
J’ai pris pour la première fois de ma vie une carte dans ce parti politique, estimant que c’était un devoir de trouver une nouvelle façon de faire de la politique, qu’à plus de quarante balais il était temps que je me bouge, que le danger était grand avec le sarkozysme, que Bayrou est un homme plutôt intègre, intéressant, pédagogue et que le Modem est un parti prometteur, loin du clivage harassant et boxant du gauche/droite.
J’ai bien vite compris que la politique est décidément réservée aux personnes qui ont de l’ambition, et que le Modem ne pouvait échapper à cette règle. N’ayant que des idées et surtout pas d’ambition politique, je ne suis jamais devenu militant, à l’exception d’une poignée de personnes proches que j’ai convaincues et de quelques commentaires par-ci par-là. Autant dire pas grand chose.
Il faut avoir des capacités que je n’ai pas pour faire de la politique. C’est donc avec une certaine consternation que je voyais le déchirement entre les anciens UDF (mais pas tous !) et les nouveaux arrivants (mais pas tous non plus !).
A défaut de militer (faut que j’actualise ma carte), je reste un électeur très fidèle pour deux principales raisons :
1. Le bilan du Sarkozysme est affligeant et catastrophique, il n’y a pratiquement aucun domaine où le pouvoir en place n’a pas prouvé son incompétence sauf quand il s’agit de propre intérêt. Entre la perte de libertés, la « monarchisation » avec la peur du chef à tous les échelons, la perte du sentiment de sécurité (les « vrais » chiffres sont éloquents et on a même peur des policiers maintenant), la privatisation à tout-va, les cadeaux donnés aux copains et aux multinationales (quand il ne s’agit de secte), une médiatisation plus que sujette à caution, etc.. ma conviction est que l’anti-sarkozysme est un devoir pour le pays, et non une tare comme on voudrait nous le faire gober : soit on est républicain et démocrate, soit on est sarkozyste.
2. Le principal défaut que l’on reproche à Bayrou est son ambition. Personnellement et vu ce que j’ai écrit plus haut, je lui en serais plutôt reconnaissant. De là à avoir aveuglément confiance en un homme politique (quel qu’il soit), il y a une marge. Cependant, il sait faire entendre sa voix et écrire un bon livre, il dénonce et attaque les abus (Tapie notamment), il a certaines idées intéressantes, et il veut croire en l’intelligence des citoyens en tentant d’expliquer au pauvre hère que je suis, les rouages si compliqués de notre société. Il semble que ce dernier caractère ne lui malheureusement pas été favorable.
J’ai le sentiment que le Modem peut enfin maintenant devenir un parti mature, après les déchirements initiaux internes et toutes les attaques (dont celles directes de l’Elysée) qu’il a subi. A mon avis, sa faiblesse actuelle est apparente car sa base principale tient sur une population plutôt calme, organisée et studieuse et sa capacité d’ouverture est réelle.
A voir le sectarisme à gauche et les craquements à droite - sans doute prend-je des vessies pour des lanternes - je ne vois pour le moment personne d’autre que Bayrou pour pouvoir être gagnant au futur deuxième tour des présidentielles contre Sarkozy, si tant est qu’il arrive à se présenter.
05/11 10:32 - jps
@Marianne Le chef du MoDem n’obtiendrait que 14% des voix, contre plus de 18% en 2007. (...)
05/11 10:29 - jourdan
Adhérente à l’UDF au moment de la campagne des présidentielles, puis adhérente Modem de (...)
04/11 22:06 - Imhotep
Mais oui mais oui. En attendant Bayrou est crédité de 14 % si les élections présidentielles (...)
04/11 14:50 - Marianne
L’’AFP et la presse relaient les résultats du dernier sondage IFOP, relevant la (...)
04/11 13:21 - solo
04/11 13:15 - Bernie73
Globalement et sans être dans l’appareil, l’article dit tout haut ce que je (...)
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