Snoopy,
Moi aussi je suis un Français qui vient d’ailleurs, et je veux bien donner mon avis sur le fait d’être Français.
La première chose qui m’a surpris en arrivant en France en 1965, comme
adolescent de presque 7 ans c’est le froid, la neige, mais le premier
été m’a rassuré.
Puis avec la scolarité où je me faisait chier en CP à apprendre la
langue, le fait que les gens ne soient pas envahissants comme au bled,
mais répondent poliment quand vous les sollicitez, l’institutrice jeune
femme agréable au lieu du barbu à fouet dans la cave du maroc.
Puis les années passant rattrapant mon retard scolaire en sautant
quelques classes, un cours de géo où la maitresse disait que la France
avait 90% de terres cultivables, je me souviens de ma pensée : "c’est
un pays béni, quelle chance !".
Puis au collège la liberté extrême les conneries avec les potes les
flirts avec les copines, je pensais : "tiens les français font
ouvertement ce que chez moi on se cache pour faire".
Puis le lycée, la mobylette, j’étais déjà Français à 100% et si
quelques cons racistes, pas tous Français d’ailleurs, me traitaient de
sale arabe, je m’en foutais éperdument puisque de gentilles Françaises
m’appréciaient beaucoup, je me suis même rendu compte que l’un été lié
à l’autre.
Bien sûr des virées entre potes pour sillonner les petites villes et la
cambrousse du Lyonnais et du Beaujolais, les viticulteurs ravis si tu
as canone avec eux, les cuites à dormir sur la route, les bringues de
zazou. Très important cet aspect du Français, désordonné et grognon
mais toujours prêt à faire la fête, la vraie, la grande, celle qu’on
regrette le physiquement lendemain mais dont on se souvient avec
longtemps avec tendresse.
Puis le service militaire, le Français est vraiment un cyclothymique,
le même juteux froid qui te fait chier à longueur de journée devient un
pote de bringue chaleureux, le français est bordélique, du moins il
aime l’ordre, mais si il y a petite possibilité de frouille, on grille
pendant des heures l’essence des tanks pour ne pas faire baisser notre
budget alloué, on détourne de la viande du mess des officiers pour
l’échange contre les communications gratuites.
Puis la Faculté, le Français est intelligent, très vivement
intelligent, mais son coeur joue des tours à sa raison, et puis
toujours ce goût pour la frouille et la bidouille, qui confine au
génie, mais abouti parfois à un désastre, je commence à préférer
l’esprit anglo-saxon plus froid plus pragmatique, mais quand même la
bidouille est plaisante ne serait-ce que pour la performance d’avoir
fait avec les moyens du bord ce que d’autres auraient fait avec des
moyens plus couteux.
J’aime beaucoup le Français, j’ai appris à l’aimer, je pense même plus
l’aimer que certains autochtones, mais quand même, j’ai ce côté
rigoureux on ne sait venu d’où qui me fait admirer certains esprits
teutons ou Yankee-rosbiffs. Je suis bien tombé finalement les miens
sont trop chauds et exubérant pour moi et les teutons auraient été trop
froids.
Je laisse les fautes et poste directement, cet effort tardif m’a fatigué.
12/02 20:19 - Philippe D
06/11 19:12 - fouadraiden
D’accord à 100% avec toi Clore et cette terre ne connaît vraiment qu’ une seule (...)
06/11 19:01 - fouadraiden
@ Iren on discute ,c’est tout. Mais puisque on parle des Harkis, interrogez -vs (...)
06/11 19:00 - fouadraiden
@ Iren on discute ,c’est tout. Mais puisque on parle des Harkis, interrogez -vs (...)
06/11 18:06 - claude
bonjour, chaque nouvelle communauté arrivant en france, c’est comme si une nouvelle (...)
06/11 14:47 - Philippe D
Un commentaire pour ceux qui repasseraient par ici : D’abord je n’ai pas pu (...)
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