Article ambigu : vous semblez opposer la mouvement de libération individuelle des femmes à leurs revendications économiques et sociales, comme si les secondes étaient incompatibles avec les premières, d’où l’étrange impression qu’il faudrait revenir au statut personnel antérieur des femmes, dans la famille par exemple, pour renouer avec leur droits collectifs.
Ce qui est nouveau, en effet, c’est le libéralisme étendu aux droits des femmes, comme cela est exigé par la principe de l’universalité des droits fondamentaux qui sont au cœur des droits individuels de l’homme, mais le libéralisme peut être de droite ou conservateur des inégalités ou de gauche, c’est à dire incluant la lutte pour les inégalités sociales et économiques dont je ne vois pas en quoi les féministes actuelles et/ ou les syndicats aient abandonné l’urgente nécessité. Il suffit pour le savoir de consulter les site des organisations que vous citez, afin d’en analyser le contenu, ce qui manque dans votre argumentation.
Cette opposition fictive et mystificatrice entre les droits individuels et les droits sociaux fait justement l’affaire du libéralisme conservateur. Ne vous faites pas le complice de cette mystification en la reprenant à votre compte.