—J’ai enseigné 15 ans en IUT, prof d’organisation, comme contractuel venant de l’industrie. Dans l’article un certain nombre de vérités emergent :
- « Les établissements qui s’en sortent sont ceux ou il existe un chef charismatique.... » Nous dit il. N’importe quel consultant en organisation saura reconnaître cette situation. Quand tout dépend de l’équation personnelle d’un intervenant on a affaire à une absence d’organisation
Vrai sans aucun doute
- Les profs se disent complètement isolés. Pas d’aide de la direction, de l’inspection...C’est a peine si ils osent parler de leurs problèmes, entre eux, sans parler des tiers, « notamment pour ne pas contribuer à dévaloriser leur établissement ».
Mais si quelqu’un « de l’extérieur » vient leur faire une remarque ou donner un conseil ils sortent de leurs gonds, suivis, par corporatisme (l’auteur n’a pas insisté sur ce point) par leurs collégues au complet VIVE LA LIBERTE DE L’ENSEIGNEMENT !!!
- La peur de l’extérieur est récurrente, peur des vagues, peur d’une mauvaise réputation, peur d’une médiatisation, peur des parents, des grands frères etc....
Et peur de son ombre !
- Ce que montre le rapport, c’est que notre école est dans une large mesure un monde assez homogène, fermé sur l’extérieur et qui fonctionne d’abord pour ses collaborateurs. Sur le mode de chacun chez soi dans sa classe pour le meilleur et pour le pire.
Vrai
- En caricaturant a peine, on peut dire que nos enseignants sont désormais massivement rejetons d’enseignants, mariés avec des enseignants. Ils vivent toute leur vie en vase clôt sans jamais sortir de l’école.
— Pour que l’education nationale se remette à fonctionner un certain nombre d’anomalie est à régler
- Un enfant sur trois sortirait sans qualification permettant l’accès à l’emploi. Certains parfois sans savoir réellement lire et écrire. Le tout, a budget réel par enfant en monnaie constante multiplié par deux en trente ans.
Voir plus bas les fondamentaux...
- Ce que ne dit pas le rapport explicitement mais qui est transparent, c’est que l’absence d’organisation, la fermeture et l’isolement ne sont pas les fruits d’un hasard, c’est une « culture d’entreprise ».
Voir plus haut la liberté de l’enseignant
- Pas de pouvoirs, pas de sanctions, pas d’évaluation. Les inspecteurs donnent presque toujours la note maximale. Pas de hiérarchie autre que fantasmée. On dit encore « Monsieur le directeur », avec un respect quasi scolaire, mais son seul outil de management hors « charisme » est de donner de mauvais horaires ou de mauvaises classes si tant est que l’impétrant n’est pas syndicaliste. Uniquement des sanctions ! Motivant !
- Ce que montre le rapport, c’est que notre école est dans une large mesure un monde assez homogène, fermé sur l’extérieur et qui fonctionne d’abord pour ses collaborateurs. Sur le mode de chacun chez soi dans sa classe pour le meilleur et pour le pire.
- Les parents sont exclus de toute décision au motif qu’on ne donne pas de conseil à son garagiste. Les instances participatives sont vidées de tous contenu. Les conseils de classe se déroulent en deux parties. Une entre prof ou on décide et discute vraiment. Une avec les délégués, grande messe où on entérine.
Du reste ce qui est absolument frappant, dans le texte, c’est l’absence des « clients ».des usagers, élèves et parents. Quels reproches font ils éventuellement, pourquoi se comportent ils ainsi. Qu’attendraient ils de l’école ? Ils l’attaquent, mais pourquoi ? Que pensent leurs familles
On a le sentiment que pour les personnels, la société, c’est l’inconnu, l’étranger, hostile a priori.
Pas seulement hostile... Ils pourraient porter de jugement de valeur Boooarks !!!
- Les impératifs internes deviennent donc logiquement prioritaires par rapport aux buts ultimes théoriques de l’organisation, former les enfants.
— -Le vrai problème se situe au primaire : le pourcentage d’éléves qui ne sait pas lire ou écrire correctement à l’entrée en 6ème est un véritable scandale. Depuis des années on a ajouté des matières « d’eveil » aux fondamentaux que sont la lecture l’écriture et le calcul. Bien sur il est plus distrayant d’enseigner des fariboles que d’insister sur le B A ba. Mais d’urgence il faut recentrer l’enseignement et penser PEDAGOGIE J’ai été stupéfait de constater qu’entre enseignants on parle moins de pédagogie qu’entre cadres ou agents de maitrise dans l’industrie.
— -Il faut également revoir le contenu des cours d’IUFM. Comment expliquer qu’un enseignant à bac +++ soit moins performant que ceux que l’on a pu connaitre avec seulement le brevet supérieur. Ily a 50ans TOUS les enfants savaient lire au CM1 (sinon ils redoublaient le CE2)
— La discipline
- Il sait enfin qu’il n’a, lui, pas grand-chose à perdre.
Il est suffisamment bien intégré a la culture française pour savoir ce qui fait mal aux profs et la ou ils sont fragiles. Pour quelques vrais fanatiques religieux, il doit y avoir une masse d’enfants qui se vengent d’un système qui s’offre leur physionomie.
— La coherence
- Il est particulièrement savoureux qu’on nous explique que des enfants afghans, présents depuis 6 mois dans notre école sont déjà presque français mais que les beurettes de troisième génération ont un problème d’intégration....
Vrai