Qu’importe ! Il s’agît vraiment de noyer le poisson.
Moi même cela faisait à peu prêt 15 ans que j’allais dans ces pays, livrer des stencils, ou des samizdats, soutenir les locaux. A part quelques Trotskistes, motivés par l’antistalinisme plus que par un sentiment démocratique, il faut bien reconnaitre que les gauches étaient remarquablement absentes de ces combats sur le terrain.
Quand j’ai su que le mur tombait, j’ai pris une voiture et en route pour voir nos copains est allemand. Etait-ce le 9 le 10 ou le 11 ? L’important sur le plan international,c’était cette immense victoire des forces libérales, chrétiennes, démocrates et des peuples sur le socialisme réel ( Bush, Khol, Walesa,, JPII, etc...) . Sur le plan national, la fin provisoire des remarques de toutes les gauches qui entre ceux qui parlaient de bilan globalement positif et ceux qui disaient qu’on ne pouvait quand même pas être du même avis que les lecteurs du figaro, ne savaient pas toujours si « le totalitarisme mou américain, n’était pas finalement pire que le socialisme réel ». Le temps ou brièvement, Le journal Le Monde se remettait à penser et qualifait Walesa, ouvrier catholique traditionnel bushiste tatcheriste, d’ homme de gauche et le parti communiste polonais de parti conservateur de droite....
20 ans après, certains n’ont pas encore tiré les enseignements de cet évènement. Je me souviens d’un colloque sous Mitterrand sur ce sujet, la chute du socialisme réel, dont le titre était, le « renouvellement des formes de l’engagement » entre d’autres termes, le fond reste valable, mais formellement il faudrait peut être changer quelque chose.... Aujourd’hui, certains en sont encore là.
L’échec des gauches françaises dans un contexte qui devrait leur être favorable est lié à cette absence persistante d’analyse, à ce refus de rupture avec les démons du passé. A cette incompréhension des liens intellectuels et de la filiation directe entre le marxismo léninismo... et les socialismes réels.
Dans ces conditions, les attaques obsessionnelles de Sarkozy sont bien pratiques et permettent d’éviter de se poser des questions politiques. Il est plus simple et plus confortables d’aller répétant, « le nabot menteur bling bling imbécile » que de se demander pourquoi l’électeur n’écoute plus ou pourquoi il serait plus immoral de s’allier avec les démocrates du Modem qu’avec les néo facho du NPA.
Alors 8, 9 10 ou 11 ? Continuez à vous poser les vrais questions !