Cette femme me plaît, ces idées aussi. A mon sens ce ne sont pas des idées extremistes, et il faut qu’on arrête de traiter les anti-libéraux de gauche « d’extrême gauche ». Il n’y a rien d’extremiste à vouloir taxer les revenus financiers, construire des logements sociaux et interdire les licenciements pour les entreprises qui font des bénéfices. Il n’y a rien d’extremiste à vouloir la municipalisation de l’eau, à poser la question du nucléaire ou à vouloir le retour des entreprises stratégiques dans le giron public. Tout cela est dit ailleurs ( souvenez-vous de Bayrou et de sa taxe de 0.01 %, de Sarko et de ses déclarations sur les patrons voyous ou des socialistes qui ont dénoncé la privatisation d’EDF). La différence réside dans les moyens. Ils sont chiffrés clairement dans les propositions (voir le site de la gauche alternative) dans la détermination et le courage(on sait que Mme Royal ne s’attaquera pas au coeur du probleme du libre-échange à tout prix, il y a l’europe et de plus les différents gouvernements de « gauche » ne l’ont jamais fait). Certains commentaires faits ici vont du déni hautain à la moquerie, cela vient du choc quasi culturel de certains internautes baignés dans la masse média ultralibérale (TF1, BFM, Le figaro, les ECHOS, l’EXPRESS...) ou libérale teintée d’humanisme façon Bayrou (France 2, les journaux gratuits, LCI, Libé, Charlie Hebdo...). Effectivement les propos de Clémentine apparaissent extrémistes ou décalés. Mais le contenu du projet de la gauche est l’aboutissement de discussions de millier de militants, syndicalistes, associatifs, professeurs, paysans, jeunes, chômeurs et aussi d’élus politiques (PCF, LCR, Verts, PS, ) Contrairement à la droite où les projets viennent de l’appareil politique voire du chef adulé (Lepen, De Villier) contrairement au PS où malgrés un débat très constructif entre candidats potentiels, le projet a été assez vite bouclé auparavant, la gauche s’est mise en mouvement autour des débats sur de l’idée qu’un autre monde est possible. Il n’y a rien d’extrémiste, mais la souffrance d’une majorité des classes moyennes et des milieux populaires peut arriver à un extrême qu’il faut à tout prix éviter. Le seul moyen de combattre LEPEN est de proposer une alternatives et non une alternance en rupture avec ce qui est fait depuis des décénnies autour d’un projet et non d’une personne. La vraie rupture repose sur le débat démocratique et la participation citoyenne. Ce n’est pas de l’extrémisme, c’est une question de bon sens. Une fois le candidat trouvé, et j’espère que ce sera Clémentine, c’est tout ce collectif totalement oublié des médias dominants qui se mettra en mouvement.