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Commentaire de Woland

sur A-t-on le droit de contester les religions ?


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Woland Woland 10 novembre 2009 20:57

Le livre de l’Exode offre l’exemple révélateur d’un roi que la volonté divine condamne à se montrer impitoyable et à faire le mal. Un exemple qui illustre bien le fonctionnement du Dieu toraïque. On sait qu’à l’époque de Moïse, vers 1250 av. J.-C., le Pharaon se révéla extrêmement dur avec les Israélites (cf. Exode 5:8-9 : “Ce sont des paresseux. (...) Qu’on accable ces gens-là de travail ; qu’ils en soient surchargés, et qu’on ne tienne plus compte de leurs mensonges”). Pourquoi cette dureté ? Parce que, de l’aveu répété de l’auteur du récit, l’Éternel endurcit le coeur du Pharaon (Exode 9:12, 10:20, 10:27, 11:10 et 14:8 29.1 ; dans le même sens : Exode 4:21, 7:3, 10:1, 14:4 et 14:17, ainsi que Psaume 105:25 29.2), l’empêchant ainsi de prendre des décisions raisonnables. Pourquoi cet endurcissement du coeur du Pharaon ? Parce que Dieu voulait démontrer sa “grande puissance” (Exode 14:31 ; voir aussi Exode 15:1 et 15:21) et qu’un massacre de grande envergure lui parut le moyen approprié de se faire respecter de tous (Exode 15:4 : “Il a précipité dans la mer les chars du Pharaon et son armée, et l’élite de ses combattants a été engloutie” ; Exode 14:30 : “Et les Israélites virent les cadavres des Égyptiens sur le rivage de la mer” ; Exode 14:31 : “Le peuple craignit l’Éternel” ; Exode 15:14 : “Les peuples tremblent ; la terreur saisit les Philistins ; les princes d’Edom sont remplis d’épouvante ; la crainte s’empare des vaillants guerriers de Moab ; tous les habitants de Canaan sont consternés ; la frayeur et l’angoisse pèsent sur eux”). Ainsi, Dieu suscita chez le Pharaon un comportement hostile aux Israélites pour mieux pouvoir ensuite laisser éclater sa colère et se déchaîner contre les Égyptiens (cf. Exode 15:7) en les exterminant (cf. Exode 14:28 : “Il n’en resta pas un seul”). Dans cette histoire, qui est à l’origine du mal : le roi d’Égypte ou le Dieu d’Israël ? C’est Lui [le Tout-Puissant] qui fait la plaie et qui la panse”, constatait déjà Éliphaz (Job 5:18).


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