Ah, on va attendre la journée de la connerie alors ? A non, c’est tous les jours celle-là ? Le coup de la gentillesse, c’est ce qu’on appelle aussi la PNL. La programmation neuro-linguistique, qui a fait des ravages en son temps et qui continue à le faire. Pour résumer grossièrement, ce sont des cours où l’on apprend aux caissières d’Auchan à complimenter le client qui leur rugit dessus, ou à calmer leur envie d’envoyer la caisse à la tête du gros con qui les insulte car la caisse est bloquée par un client qui a pris un produit où y’a pas de prix ou de référence ; je le sais, je suis le champion de la performance : comme je me fous de l’apparence du produit, je prends souvent le premier venu, celui qui est tombé 20 000 fois et dont personne ne veut. Oh, sans malice aucune, car il y en a aussi qui le font pour aller négocier le prix : moi non, je paye, point barre, même abîmé. Bref ; avec la PNL qui trouve tous les gens gentils et sympas, vous avez le double effet kizz-cool : la caissière tend la deuxième joue, et le grossier prêt à lui mettre une targniole est censé fondre devant le compliment qu’on lui fait en réponse à la première torgniole qu’il a tenté de mettre. La journée de la gentillesse, c’’est de la PNL : ça aide avant tout le patronat, ou le gouvernement. Pas de manifs, c’est love and peace alors que ce gouvernement déteste mai 68 et le mouvement hippie et passe sa vie à taper sur des manifestants, en infiltrant de plus en plus les manifs..
Alors, la journée de la gentillesse ? C’est niet : je la ferais quand il y n’y aura plus de pression sur les plus faibles, et quand le patronat sera devenu gentil, à savoir que je peux me l’accrocher celle là car je ne pense pas que l’exploitation de l’homme par l’homme soit terminée. j’aimerai bien être gentil, mais en ces temps infects ça serait bien trop être con. Et se faire laminer par le premier qui ne le serait pas. J’ai été timide très longtemps, et on passé son temps à en profiter.Aujourd’hui je suis agressif, mais je l’assume. Je protégerais toujours les timides ou les plus jeunes, qui ici se font charcler par de vieux bougons aigris qui ne savent pas ce qu’est être tilmide. Je croirai à une journée de la gentillesse quand il n’y aura plus d’EXPLOITATION, qui est le contraire même : l’exploitation actuelle de l’individu par d’autres NANTIS exclue que ces exploités se contentent d’être des moutons dociles. Les révolutionnaires ne peuvent pas être gentils, ce seraient des marioles. Or, en ce moment, le monde n’a pas besoin de marioles.. mais de révolutionnaires !