Merci de publier cet article d’une très grande clarté comme l’a été Laborit dans ses écrits (j’ai parfois cru le lire d’ailleurs).
Laborit était un homme assez désespéré (et finalement assez en colère). Comme certains scientifiques il a espéré qu’un jour on puisse se passer (nous amputer) de notre adrénaline...
La théorie de Laborit est un beau socle sur lequel il faut travailler de façon universelle et avec beaucoup d’humilité car, finalement Levi-Strauss nous donne quelques clés. Les « primitifs » sans connaissance scientifique intellectuelle nous donnent tout un éventail de ce qu’il faut pour vivre (survivre) en société. Le savoir-vivre n’est pas l’apanage des intellectuels...
Ce sont, je crois, les canadiens qui seraient le plus en avance pour la pédagogie auprès des adultes. Une pédagogie qui, selon eux, suppose qu’on s’adresse aux adultes pour les enseigner comme on s’adresse aux enfants (les enfants sont rois au Canada), probablement par des images et par le jeux, et surtout avec des mots simples et une attention bienveillante.
Le film d’Alain Resnais « Mon oncle d’Amérique » me semblait - au malaise éprouvé en sortant du cinéma - tout à fait contre productif. Celui-ci, s’appuyant sur la théorie de Laborit, transforme ses personnages en gros rats se mouvant dans l’espace à la place des humains lorsque interviennent les cerveaux (reptilien, limbique) hors du contrôle de la conscience...
C’est le reproche qu’on peut faire à Henri Laborit - pour lequel j’ai grande estime - , celui d’être un bien piètre pédagogue....