A partir du moment où vous enlevez toutes les protections du marché, comme ont osé le faire les députés depuis Giscard, vous faites monter une pression terrible sur les entreprises. Tous les coûts qui passaient au second plan parceque les marges étaient bonnes deviennent subitement un poids insupportable.
La chasse aux coûts commence par la pression sur l’intéressement des cadres moyens. Ceux-là ne se privent pas de faire suer le burnous sur la couche d’en dessous pour maintenir leur statut.
La chasse aux coûts passe par une meilleur productivité. Tous les emplois qui peuvent être remplacés par une machine le seront et en attendant le montant du salaire versé est comparé à ce que coûterait l’investissment, c’est à dire que les hausses de salaire sont à oublier. Ce phénomène est sans doute inexorable mais les décisions prises par les députés n’ont fait que l’accélerer.
La chasse aux coûts, ou plutôt l’enjolivement des résultats, passe par un nettoyage des bilans. Les beaux locaux dans lesquels étaient fiers de vivre les cadres sont vendus et remplacés par des hangars minables avec des cloisons en carton où tout le monde doit s’entasser dans une promiscuité désagréable.
La chasse aux coûts passe par une baisse à l’extrême de la qualité des produits. Tous les produits d’acier laminés on vu leur épaisseur divisée par 2 en 30 ans (par exemple les couverts de cuisine, les carosseries d’auromobiles). Le cuir des chaussure a disparu pour être remplacé par deux feuilles micrométriques avec du caoutchoux mousse pour donner de l’épaisseur. Ne parlons pas de l’ameublement. Les jeunes en sont réduits à se meubler chez Ikéa, ce qui était condiéré comme des meubles de carnaval ou du décor de théatre il n’y a pas longtemps. Quand à l’habillement, les nouvelles filatures micrométriques détruisent la qualité sur toute la chaîne de production qui suit. Avec moitié moins de matériel on fait un pantalon ce qui bien entendu vous est présenté comme un avantage et quelque chose de résolument moderne. Il est devenu normal de voir la moindre couture des slips de ceux qui son devant vous.
La chasse aux coûts passe par la suppression des productions les moins rentables ce qui contribue à l’uniformisation de nos vies.
La chasse aux coûts se termine par la disparition de l’entreprise ou par sa délocalisation dans des lieux où les ouvriers sont trés mal payés et où l’état prend un minimum de charges.
La responsabilité des députés dans ce désastre est écrasante. Je n’ai jamais lu le seul argumentaire solide sur l’avantage qu’on a à ne plus fabriquer de casseroles et à les faire venir de Chine ou de Pologne.
Alors oui, lorsqu’il n’y a plus que trois miettes à se partager dans le panier de crabes les 10 commandement de l’auteur permettront au plus malin de ne pas crever de faim. Mais franchement, le problème n’est pas là.
Il ne faut pas se laisser aller à la mondialisation et protéger nos marchés dans des ensembels économiques cohérents. C’est la seule façon de créer des emplois et par conséquent, d’avoir une chance d’en trouver quand on en cherche.
19/11 12:08 - Junior M
Didier Je serais curieux d’avoir votre avis sur l’article : La préférence (...)
19/11 11:30 - NOVATEM
Les « formations » type gestiondu stress ne sont pas des formations au regard de (...)
19/11 11:26 - NOVATEM
Vous dites vraiment n’importe quoi... Sur un cursus universitaire en droit (du moins sur (...)
17/11 17:46 - hunter
Il faudra peut-être comprendre un jour et revenir sur Terre et comprendre : a) qu’une (...)
17/11 12:02 - Didier Cozin
Il ne vient pas à l’idée de certains que tous les partenaires sociaux, que les pouvoirs (...)
17/11 11:39 - JL
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