Merci pour ce rappel
Irresponsabilité et incohérence, oui. Mais l’ouverture au privé pousse à l’excès , à la réduction des investissements et à l’absence de projet d’avenir...
C’est l’Europe libérale qui dicte sa loi
-Vers un démantèlement d’EDF et son entrée dans la sphère de la logique marchande-
-Les effets attendus de la commission Champsaur : à la vente virtuelle de centrales nucléaires à des concurrents, EDF continuant juste à en assurer l’exploitation et les risques.
-"A
l’avenir, EDF n’aura plus le monopole du nucléaire en France. Ce que
Nicolas Sarkozy avait déjà laissé entendre en indiquant que Suez-GDF
était tout à fait habilité à construire le troisième EPR en France.
Sans parler d’E.On, qui demande aussi à construire des centrales
nucléaires en France puisque cela lui est interdit en Allemagne.
La
suite ? C’est la Bourse qui donne en partie la réponse. Dès que le
marché a appris l’intention du gouvernement, le cours d’EDF a flambé.« (M.O.)
- »Il ne s’agit plus d’ouvrir la concurrence pour faire baisser les prix, mais d’élever les prix pour permettre la concurrence." (Marcel Boiteux, ex pdg d’EDF :Revue Futuribles de juin 2007)
_________L’Union
européenne a décidé d’ouvrir le secteur de l’électricité à la
concurrence et la dernière étape sera franchie en juillet 2007 en
France. Mais la concurrence, qui est supposée entraîner une baisse des
prix et une amélioration de la qualité des services, risque en l’espèce
de n’entraîner aucun de ces bienfaits, affirme ici le président
d’honneur d’Électricité de France (EDF).-D’abord, parce que les prix
d’EDF étaient déjà très en-deçà des autres prix en vigueur en Europe
grâce à la gestion très rigoureuse qui a été celle de l’entreprise
depuis toujours, ce facteur jouant bien plus que celui tenant à la
rente dont EDF bénéficierait, aux yeux de certains, en raison de son
parc nucléaire. Ensuite, parce que la concurrence inévitablement
rencontre des limites en raison, par exemple, des « monopoles naturels
» que constituent les réseaux.
Finalement, Marcel Boiteux, en
s’appuyant sur l’expérience d’EDF, nous met en garde contre la foi trop
aveugle accordée en l’espèce au libéralisme par les autorités de
Bruxelles. Il montre, en effet ici, exemples à l’appui, combien il est
naïf d’imaginer qu’en tout domaine l’optimum est spontanément atteint
par l’économie pure de marché. Au passage, au demeurant, il s’explique
sur le choix nucléaire fait par la France, les investissements
consentis en la matière, rappelant que si EDF a bénéficié d’un certain
soutien financier de l’État, la réciproque fut bien plus importante.