Entre la pratique et la théorie de la justice, il y a un gouffre dans lequel s’entasse les illusions et les amertumes engendrées par la confrontation du réel des âmes sensibles.
L’ordre des avocats est une confrérie utile au pouvoir politique qui même dans la célébration exceptionnellement rare de la dénonciation poursuit son rôle néfaste de garde fou des prestigieuses institutions juridictionnelles aux sommets desquels trônent le conseil constitutionnel, le conseil d’état et la cour de cassation qui servent assez loyalement le système des illusions perdues. Le code de procédure pénale qui est une espèce de mode d’emploi volontairement complexifié comporte de nombreuses dispositions scélérates qui sont contraires aux grands principes constitutionnels et évidemment à la conv. EDH, instaure une inégalité juridique et de fait entre le justiciable (victime et mis en examen) et le parquet, émanation du pouvoir politique institué, dont il puise sa légitimité et reçoit ses instructions. Les forces de police agissent comme bon leur semble dans les banlieues pauvres et commettent parfois des exactions à l’endroit des citoyens de seconde zone sous la bénédiction et la couverture des autorités supérieures. Est-il utile de préciser que le parquet classe quasi systématiquement les plaintes déposées contre les forces de l’ordre coupables de violence et de sévissent divers. Les conditions de la garde-à-vue ont toujours été dénoncées, mais la garde-à-vue demeure le lieu privilégié du totalitarisme d’Etat.