Merci à toi Albatar, pour cet hommage.
Peu de gens connaissent l’histoire de cet enfant d’un courage héroïque, et je me permets donc de mettre en commentaire son histoire : pour compléter ton hommage Albatar, pour que ceux qui passeront sur cette page sachent et n’oublient pas :
Iqbal Masih (1983 - 1995) , enfant pakistanais ,n’a que quatre ans lorsque ses parents le
négocient pour quelques roupies. Appartenant désormais à un fabriquant de
tapis, il rejoint les huit millions d’enfants honteusement exploités dans son
pays pour la finesse de leurs doigts aptes à réaliser les fameux tapis
d’Orient. Pendant six ans, il travaille comme un esclave, les chevilles
blessées par de lourdes chaînes et les mains déformées pour avoir noué des
millions de petits nœuds.
Mais à dix ans, le nœud de son cauchemar se dénoue
enfin par les mains de son libérateur : Eshan Kahn, président de la Ligue
contre le travail des enfants au Pakistan. Lors d’une réunion qu’il organise
dans le village d’Iqbal, Eshan découvre le jeune enfant blotti dans un coin de
la salle, littéralement effrayé. « Il était émacié et ressemblait à un vieil
homme » dira Eshan qui n’a désormais qu’une seule envie : montrer à cet
enfant-esclave le chemin de la liberté.
Très vite, Iqbal rejoint le Front de Libération du
travail des enfants et participe à leur campagne devenant bientôt le
porte-parole de l’enfance exploitée.
Orateur de talent, il parcourt le monde
pour alerter l’opinion internationale sur les conditions de travail inhumaines
imposées à des millions d’enfants du Pakistan, de l’Inde, du Bangladesh et
d’ailleurs. « Nous nous levons à 4 heures du matin et travaillons enchaînés
durant 12 heures… n’achetez pas le sang des enfants ! » s’écrie lqbal dont
l’appel bouleverse les consciences. Il reçoit notamment une importante somme
d’argent de la firme américaine Reebok, déclarant vouloir l’utiliser pour
suivre des études d’avocat. Sous la pression internationale, le gouvernement
pakistanais ferme plusieurs dizaines de fabriques de tapis et trois mille
petits esclaves sortent ainsi de l’oubli. « Je n’ai plus peur de mon patron,
déclare Iqbal qui se rend désormais à l’école de son village, maintenant c’est
lui qui a peur de moi » …
Mais l’enfant n’aura pas le temps de goûter à sa
liberté. Alors qu’il n’a que 12 ans, Iqbal Masih est assassiné par la « conspiration de la mafia du tapis ».
(Collectif Iqbal Masih
Pour le droit des enfants
3, rue Pont des Nauves
88 380 ARCHES)