@ Lamotte
Pour découvrir le caractère abstrait de l’art, il vaut mieux étudier
les dessins d’enfants d’une classe maternelle. Mais pour que l’on s’y
intéresse, à ce dessin d’enfant, il a fallu attendre la mise à l’air
des procédés de la peinture effectuée par les surréalistes,
c’est-à-dire cette période de l’art moderne où l’art n’était plus
asservi à la ressemblance.
Vision d’un surréaliste, Joseph Delteil 1894-1978 Art de vivre et joie d’écrire.
« J’ai le coeur paysan et l’esprit surréaliste : C’est un bon contrepoids. »
« Le véritable écrivain, c’est l’ignorant de génie, qui ne sait rien
mais comprend tout. C’est un grand maladroit, à l’oreille archaïque, à
l’oeil phénoménal, qui fourmille de désirs, patauge dans tous les
échos, la maladresse des géants. »
« J’ai voulu tout simplement rejoindre la nature, cette « première
nature ». J’ai voulu vivre innocemment, j’ai voulu vivre hors de la
société, hors de la civilisation...dépouiller le vieil homme. Faire
table rase de toute civilisation...redevenir le premier homme, le
paléolithique...la civilisation : ce salmigondis de guerres, de
révolutions, de violence, de haine, de mensonge, tortures et camps de
concentration...une civilisation industrielle, une société de
consommation, affaire de gadgets. Quant à votre condition humaine, cet
homme féroce, cruel, absurde, orgueilleux, lâche, injuste, pervers et
fou...civilisation et condition humaine toutes relatives....