Il y a quelque chose que personne n’a mentionné sur ce fil : bon nombre des joueurs formant l’équipe nationale algérienne sont des bi-nationaux qui sont nés en France, qui pour certains ont été champion du monde avec l’équipe de France des moins de 17 ans en 2001 et c’est peut-être ça qui a amplifié la joie de la communauté algérienne, le fait que cette équipe leur ressemble quelque peu outre la longue attente de l’Algérie pour retrouver une phase finale de la coupe du monde.
Il faut condamner les casses qui ont eu lieu et qui ont terni cette fête.
Il y a l’inévitable débat sur l’identité nationale : dès que ce débat est remonté à la surface, j’ai immédiatement pensé à l’équipe de France de Football, qui fut il y a quelques années de cela, la fierté de tout Français, de telle sorte qu’elle fut élevée au rang d’institution, chose qui se fait très rare dans les pays occidentaux (le seul souvenir comparable, ce fut lorsqu’au milieu des années 1990, on pouvait voir des Anglais chanter fièrement les chansons d’Oasis). Pourquoi l’équipe de France était devenu une institution ? Premièrement, il y avait l’idée de promotion sociale ; le fait que l’on pouvait accéder à une stature de gloire nationale tout en ayant des origine populaire (de Jacquet qui a travaillé à l’usine, en passant par Zidane le fils d’immigré etc.) C’est une chose qui s’est atténué d’année en année alors que l’Équipe de France devenait un « club select ». Ensuite, le fait que cette équipe avait bâti sa gloire malgré les critiques des journaux (qui forment une élite, souvent considérée comme parisianiste) et ça on aimait encore plus (depuis, beaucoup sont devenus des hommes de médias) et enfin la dimension multiculturelle (black-blanc-beur) qui a été mise à mal par le 21 avril 2002, puis les émeutes et enfin le sentiment que cette équipe de France était « black-black-black » (cf Finkielkraut)
Quand on rajoute Domenech, on comprend mieux la désaffection pour l’équipe de France et la sympathie que certains éprouvent envers l’équipe d’Algérie.