On parle de finance mais pas de commerce. La mondialisation à l’américaine est avant tout une affaire commerciale. Elle est aussi la mondialisation à l’européenne, la guerre en plus.
Les grandes entreprises ont obenu du congrès (à l’aide de corruption comme chez nous) le droit de fabriquer à l’étranger et de revendre aux USA sans taxes, créant un désert industriel à l’intérieur. Elle est là la crise, pas ailleurs. La crise financière n’en est que la conséquence. Pour que les américains aient l’illusion de vivre comme avant malgré les pertes d’emplois à valeur ajoutée on leur a distribué de l’argent par la dette.
On parle toujours de l’Amérique comme s’il s’agissait d’un bloc, mais pas du tout. L’amérique des multi-nationales et des grands importateurs (Wall-Mart emblématique) s’est enrichie sur l’appauvrissement accéléré de la classe moyenne américaine, masqué par un accroisement de sa dette. Maintenant qu’il devient plus difficile de s’endetter la réalité saute aux yeux. Le coût de l’inscription aux universités de Californie vient d’augmenter de 35%. Une masse de jeunes ne peuvent plus étudier. C’est cela le vrai coût du libre-échange.
Là-bas comme ici, la sortie de crise ne se fera que par la création d’emploi c’est à dire par la protection des marchés avec des filtres tarifaires. Nos députés ne sont pas préparés à ce changement. Ils ne font que proposer des aides d’urgence financées par la dette mais pas une seule mesure pour renverser le cours des choses n’est prise.