Oui, avec une telle pensée, on vend 300.000 exemplaires.
C’est sur que « l’éthique » devant une telle perspective...
C-S est un semeur de confusion. Il en faut.
Le discours économique varie ne fonction des choix axiomatiques qui renvoient systématiquement à une idée de l’homme. A une anthropologie. Et ces choix sont indémontrables à partir de la cohérence interne du système mis en place car ils ne peuvent qu’y être tautologiques.
Et depuis le théorème de Gödel sur l’incomplétude, il me semble admis que les propositions évidentes n’ont rien de nécessaires. Elles dépendent uniquement de la subjectivité de celui qui fait le choix.
Il ne faut donc pas confondre : cohérence interne, cohérence externe et expérience.
Quand Friedman attaque Keynes, c’est en parlant de premières propositions philosophiques. Tout ce qui se rapporte à l’homme est « moral ». Que çà plaise ou non.
Le problème des épistémologues est justement de montrer en quoi telle ou telle proposition porte en elle un jugement de valeur ignoré jusque là.
Les savoirs sont des savoir-être et par nature ils sont d’origine sociale. La « morale » est un code de conduite propre à un groupe social donné à un moment donné.
Il est tout à fait possible que pour des raisons très profondes, on en vienne à décréter un champ comme a-moral.
C’est de la sophistique. Or il se trouve que les « philosophes » que je connais et qui se réfèrent à cet auteur : reconnaissent qu’ils sont des sophistes.
Le propre du sophiste est qu’à dessein, il mélange dans son discours deux domaines bien définis pour obtenir un certain effet dans les consciences qui pour la plupart n’ont pas les moyens de comprendre ou bien en ont les moyens mais s’y refusent car le discours en question sert leurs intérêts.
exemple :
Arithmétiquement parlant, on peut mesurer une distance « d » et diviser cette distance « d » à l’infini, et dire que toute personne qui devra parcourir cette distance « d » devra aussi parcourir chaque fraction infinitésimale. Avec cette logique on en arrive à faire croire qu’on n’arrivera jamais à l’autre extrémité. Ce qui est contraire à l’expérience.
Il en est de même en économie. On peut dire qu’elle est a-morale quand elle est morale et donc immorale.
« éthique » qui se rapporte à l’éthos, au caractère. Il s’agit bien de produire le discours éthologique (donc anthropologique) auquel on se réfère. C’est justement çà qui est a critiqué.
Et des manières de penser l’humain, il y en a beaucoup. La redéfinition est permanente.