Concernant cette rumeur
maintenant démenti par Bostrom lui-même, analysons les réactions
islamiques à travers le cas de l’Algérie :
El Khabar, quotidien
arabophone très populaire en Algérie gonfle encore la rumeur et
opte pour un ton alarmiste :
« Nouvelle révélation dans
l’affaire du trafic d’organes dirigé par plusieurs rabbins, dont
le rabbin américain Itzhak Rosenbaum : des enfants algériens font
partie des victimes convoitées… »
« Ils sont kidnappés
de l’ouest de l’Algérie puis emmenés malgré eux au Maroc où
l’opération d’extirpation des organes a lieu avant de les
envoyer aux États-Unis ou en Israël. »
Le quotidien algérien
Al-Khabar poursuit ses accusations : « des bandes »
erreraient dans les rues des villes dans le sombre dessein d’enlever
de jeunes enfants, avant d’être « passés » au Maroc. Via la
ville marocaine d’Oujda, les enfants seraient alors « vendus
à des Israéliens et à des Juifs américains », qui
prélèveraient ensuite leurs organes pour les vendre en Israël et
aux États-Unis, pour un coût allant de 20 000 à 100 000 Dollars.
Dr. Mustafa Khayatti, la
seule source citée par Al-Khabar est chef du Comité national
algérien pour le développement de la recherche en santé, il aurait
affirmé que « plusieurs Juifs liés à ce commerce avaient été
arrêtés à New York » et que « Interpol au courant de
la situation a mené une enquête sur les enlèvements ».
Le docteur poursuit ses
allégations :
« L’arrestation des gangs
de trafic d’organes juifs ne veut pas dire que le danger a disparu.
Les officiels et spécialistes de cette question affirment qu’il
existe d’autres bandes juives qui demeurent actives dans plusieurs
pays arabes »
Pourtant Hassan Masiky,
reporter pour le service des informations marocaines en Amérique
MoroccoBoard.com déclare : « ni Al-Khabar ni PressTV n’ont cité
de source dans leur histoire, mis à part un obscur bureaucrate
algérien de bas étage », avant d’ajouter : « Le rapport peut
faire penser que le Dr. Khayatti a des bonnes connections au sein du
FBI et a eu accès aux documents d’Interpol, mais ce n’est pas le
cas ».
Comme vous le voyez, sur les
affirmations délirantes d’un seul homme, sans aucun fondement ni
commencement de preuve, la presse de l’Algérie a non seulement
propagé la rumeur, mais en plus a ajouté ses broderies au roman
feuilleton.