Après lecture de ces réactions pour le moins tranchées, je crois devoir revenir sur certains points :
-Cet article ne visait pas à dresser un portrait complet de l’extrême droite en France. J’ai surtout voulu insister sur la frange de militants qui me semble le plus dans l’air du temps (cf la référence à l’Essai de psychologie contemporaine de Gauchet). Je suis parfaitement conscient qu’il ya en France un esprit fasciste renaissant, plutôt issu de l’extrême gauche, mais cela ne signifie pas que les quelques 10% d’électeurs qui ont choisi le FN aux dernières élections européennes appartiennent tous à cette famille de pensée. Je comprends bien que le ras-le-bol social explique beaucoup de choses, qu’un certain idéal souverainiste mis à mal à l’heure de la mondialisation inspire nombre de militants, et que ceux-ci n’ont rien d’« hommes incultes » et ne se répandent pas dans des propos « nauséabonds ». D’ailleurs, je ne méprise nullement les citoyens dont je parle, au contraire. Ceux qui les méprisent sont ceux qui les oublient.

-Deuxièmement, je ne suis pas sarkozyste, et je ne l’ai jamais été. Mon article n’est pas non plus une reprise de ce qu’affirment les médias. Au contraire, cette série d’analyse politique que j’ai entreprise il y a quelques mois se veut un dépassement, sur un plan à la fois synchronique (par rapport aux autres forces politiques) et diachronique (par rapport au passé politico-historique) du discours médiatique volontairement réducteur et simplificateur. Lisez à cet égard l’article que j’ai consacré à l’ancien président égyptien Nasser.

-Je n’accuse personne de nazisme ni d’antisémitisme. Je mets au contraire en avant un certain discours destiné à plaire à quelques uns, à provoquer les autres, mais comprenez bien qu’il s’agit d’un discours politique, ou si vous préférez, politicien.
Enfin, je saisis comme vous l’urgence du combat social. C’est la priorité absolue : le délabrement de la vie matérielle des Français est la principale raison de la montée en puissance du fascisme dans notre pays. 

J’espère avoir répondu à certaines de vos interrogations.