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Commentaire de l’Omnivore Sobriquet

sur La situation de l'extrême droite en France en 2009


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l'Omnivore Sobriquet l’Omnivore Sobriquet 26 novembre 2009 09:22

AbdelK :
L’histoire n’a pas détruit les organisations par villes, pluri-millénaires pourtant, l’histoire n’a pas détruit les régions non plus. La nation a un bel avenir devant elle crois-moi !

Ton fatalisme satisfait n’est pas de ma culture. (soit dit en passant.) Pas plus que ton évidente capacité intellectuelle... à te passer de nations, à les enterrer comme ça, comme si ça n’avait jamais été.
Réfléchis à ce qu’est français, tu verras à quel on est anti-impérialisme dans l’âme, depuis toujours, par construction aussi ; et supra-régional pareil, dans l’âme, depuis toujours : tu apercevras alors le gouffre, AbdelK, avec l’esprit collabo impérialiste satisfait , dans lequel trempe certaines pensées...

La nation est mi-charnelle, mi-conceptuelle (ou artificielle), et donc très facilement reconstructible, à n’importe comment.
Il suffit de partir des régions, qui elles sont indestructibles, car liées à la géographie, et de formuler une idée un tant soit peu élevée, que la nature de toute façon nous indique....

Faite de QUELQUES régions fortement identitaires, données par la nature et la culture des hommes qui y sont pétris, géographiques, climatiques, marquées ; la nation elle, constitue par essence ’l’étage au dessus’ ; qui dépassant les particularismes locaux et les potentats familiaux régionaux, est par construction forcément philosophiquement élaborée, ’universelle’ déjà, ’de droit’ comme on dit maintenant (je n’aime trop trop ce concept mais passons...) : c’est le cas de la royauté à la française, et de la république à la française.
C’est aussi le cas des constructions marocaine et algérienne, récentes. Nationales. La nation tiens à ses régions « comme à la prunelle de ses yeux », parce qu’elle n’en possède que peu, et que toute ’amputation’ serait comme celle d’un membre, d’un organe, pour elle terrible, fatale peut être.
De taille moyenne, la nation est forcément entourée d’autres nations, de forces similaires. La aussi ça limite, ça force à la saine modestie et au concret.
C’est pourquoi la nation est tenue au réel, bien ou mal, facile ou difficile, beau ou laid.
Et c’est très sain...

D’un étage qualitativement supérieur aux régions identitaires, organiques, la nation à la différence de l’empire se limite à QUELQUES régions et de fait, est tenue au réel c’est important. Si elle n’a pas de pétrole elle n’a pas de pétrole, et doit faire avec, la réalité, ses handicaps donnés par Dieu (mettons), aléatoires et ses privilèges variés.
Il lui faut, obligatoirement travailler avec les uns et les autres, les handicaps obligent, les privilèges sont trop précieux pour ne pas être mis en valeur. C’est sain.
L’empire lui, avec ses ’trois-cent-cinquante-douze’ régions, au nombre variable d’ailleurs, selon les deal poudrés du palace à la mode du moment, du pétrole il en a toujours lui, l’empire ; doit-il le chercher en Yakoutie.
Et la région, charnelle, éternelle et précieuse, il s’en fout. Il en a tout un bottin, de régions, l’empire. Il peu très bien décider d’ensevelir un Bretagne sous 30cm de lisier de porc, si le deal est bon.

Comprends-tu le principe, chez lecteur, de la nation, éternellement séduisant et efficace, politiquement surtout ???

La nation est une entité finalement bâtarde, mi-charnelle mi-intellectuelle, et c’est bien ainsi. C’est ce qui fait sa force, comme l’homme, l’est aussi, comme les Beatles (!)

Sa spécialité, c’est le gouvernement politique, à la nation. La région restera imbattable pour l’identitaire, le touristique, le ’païen’ (culte de la nature), les produits du terroir, chants tribaux, rîtes adolescents, coutumes et recettes de cuisines. La ville elle, c’est le pouvoir local, immédiat : la soupe populaire, les égouts, la tailles des arbres de la cité, le discours annuel devant le monument aux morts, la soirée pince-fesse dans la salle des fête etc.
De l’autre coté le continent (ou civilisation), sa spécialité (normalement) c’est la définition d’un code de civilisation justement : il y a un continent Islam, comme il y a un continent Europe, un continent ’Chine’, ’Inde’ etc.
Et Al Gore n’y changera rien, essaie de prendre de l’altitude jeune AbdelK, Ce n’est pas parce que Total est mondialiste ce demi-siècle-ci que ça effacera tout ça.

Ainsi donc comme j’aime à le dire :
La commune, c’est la cellule
La région, c’est l’organe.
La nation... c’est l’homme.
Le continent/civilisation, c’est la congrégation d’hommes. (souverains déjà mais partageant et se réunissant sur, un ensemble de valeurs particulier.)
Et le monde.... bé c’est la multitude.



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