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Commentaire de Manu

sur La réforme du collège unique, c'est maintenant ou jamais


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Manu Manu 26 novembre 2009 20:22

Ce que je trouve important dans l’idée de collège voire lycée unique, c’est que chaque élève sorte du système en ayant vu les mêmes thèmes, matières, concepts, en un mot le même programme.

Je précise que dans mon idée de tronc commun général, il se doit d’exister des portes de sortie en fin de cycle (primaire, collège, lycée, etc.) qui permettent ensuite d’intégrer des parcours spécialisés.

Pour autant, ça ne signifie pas qu’il faille que tous doivent assimiler ledit programme à la même vitesse. Pourquoi ne pas utiliser un système d’UV comme à l’université ? Un cycle se verrait terminé une fois toutes les UV validées (ce qui n’empêcherait pas de commencer à valider les UV du cycle suivant).

En tant que scientifique, je suis effaré du manque de présence des sciences en dehors du cursus S. De la même manière, la philosophie, les langues ou le sport ne doivent pas disparaitre des cursus scientifiques.
En fait, j’aspire à la mise en place d’un vrai bac général, avec une exigence commune imposée à tous. Car il est indiscutable indépendamment du programme actuel de chaque filière, ce qui est le plus structurant est la différence colossale du niveau d’exigence demandé dans la filière S d’une part, et les autres. Ce ne sont pas les mathématiques qui sélectionnent, mais bien cette différence.

Évidemment cela reste hautement spéculatif, et je ne peux prétendre avoir conscience de la réalité de terrain. Mais je pense qu’un système éducatif se base sur une vision du minimum à savoir pour tous, ce qui ne signifie pas une éducation au rabais.

Ainsi, le tronc commun permettrait peut être enfin de mettre fin au système d’orientation actuel, complète basé sur l’incapacité ! Aujourd’hui, l’algorithme est simple :
l’élève peut-il faire des siences dures : oui => S, sinon
peut-il faire des siences humaines : oui => ES, sinon
peut-il faire de lesttres : oui => L, sinon => voie « professionnelle ».
J’aspire également à ce qu’un élève qualifié de « brillant » puisse sans honte vouloir devenir coiffeur ou boucher.

La situation actuelle ne reflète-t-elle pas d’un problème d’organisation de la manière de transmettre le savoir plutôt que du savoir à transmettre ?


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