Je commence par un rappel de ce que j’ai écrit hier sur le fil sous l’article « l’apostasie européenne ».
Le mot Europe désigne d’abord un espace géographique, le sous-continent européen (ou le continent pour les tenants de la géographie traditionnelle). Les limites attribuées à ce sous-continent sont habituellement la mer Egée, l’Atlantique, l’Arctique et l’Oural.
Le nom d’Europe désigne aussi une civilisation à laquelle on a attribué le nom de l’espace géographique qu’elle occupe.
Enfin, ces dernières décennies, un projet politique est apparu prônant l’unification de cet espace ou de cette civilisation (l’ambiguïté du projet explique les empoignades sur la « vocation » de la Turquie à rejoindre l’Union Européenne) en une seule entité politique.
Ce projet politique s’appuie sur des croyances et des représentations qui le sous-tendent et le justifient. En particulier, les partisans de l’unification européenne sont convaincus que tant que « l’Europe » sera divisée en nations souveraines, celles-ci se déchireront dans d’horribles guerres et que seul leur regroupement peut amener la paix, la liberté, le bonheur et la prospérité aux Européens. Cette croyance n’interdit pas une deuxième croyance qui veut que les nations européennes seront écrasées par la mondialisation de l’économie si elles ne s’unissent pas.
Les partisans de l’unification européenne s’inscrivent dans le cadre de la philosophie libérale, ce qui oblige à préciser que le mot libéralisme est souvent employé hors de propos sur Agoravox et ailleurs. Le libéralisme est un courant de pensée souhaitant assurer le bonheur des individus en les rendant les plus libres possibles, en garantissant leurs « droits fondamentaux » et en limitant le pouvoir de l’état. Le libéralisme comme tout courant de pensée important a attiré à lui des penseurs qui s’accordent sur les principes fondamentaux mais divergent souvent sur les détails, ce qui le rend divers et nuancé. C’est ainsi qu’il y a des libéraux préoccupés de justice sociale (John Rawls par exemple) ou attirés par le socialisme (Emile Durkheim).
Toutefois depuis la fin des années 1990, le mot libéralisme est souvent employé pour désigner le néo-libéralisme, école de pensée apparue durant la seconde mondiale qui affirme que pour empêcher l’apparition de régimes totalitaires il faut donner le moins de pouvoir possible aux états et le plus possible aux individus et leurs regroupements, notamment dans le cadre du marché libre.
Les partisans de l’unification européenne se placent dans le cadre du libéralisme pour organiser leur action et parfois dans le cadre du néo-libéralisme. Ce qui explique pourquoi ils ne voient aucune contradiction entre leurs discours sur le démocratie (mot qui se confond dans le monde contemporain avec la démocratie libérale) et leur action politique. C’est là qu’un premier problème se pose dans la mesure où les peuples ne voient que rarement l’intérêt de perdre leur indépendance.
30/11 13:39 - Leviathan
29/11 10:30 - l’Omnivore Sobriquet
Oui encore une petite intervention vidéo de mme Le Pourhiet qui vaut son pesant directives en (...)
29/11 00:02 - l’Omnivore Sobriquet
La constitution Giscard est passée. Evidemment qu’il est constitué le super-état. (...)
28/11 22:31 - Chromino
Ben wouai...coup d’épée dans l’eau j’ai bien peur. A la base, pour ma part , (...)
28/11 21:36 - Arafel
28/11 18:42 - millesime
drôle de démocratie en effet que cet Europe dans laquelle tous les membres des diffrérents (...)
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