Bonne description des effets probables de cette réforme bâclée, sauf sur deux points : la hausse probable des impôts ménages et sur la croissance des effectifs de la fonction publique territoriale.
S’agissant de la hausse des impôts ménages, je ne pense pas que les collectivités, notamment les départements, confrontés à la crise et à la hausse des dépenses sociales, prendront le risque (électoral) de n’utiliser que le seul levier de l’impôt pour boucler leurs budgets.
En ce qui concerne la hausse des effectifs, argument qui est généralement brandi pour accuser les collectivités de mauvaise gestion, ce n’est vraiment pas dans ce domaine exclusif que des économies sont à attendre, même s’il faut reconnaître certaines dérives. Le manque de rigueur dans la gestion globale des collectivités participe depuis longtemps de la dérive des dépenses.
La crise et l’explosion des dépenses sociales ainsi que la réforme de la TP, vont se traduire par des coupes claires dans les budgets des collectivités, en premier lieu, les subventions aux associations mais aussi les subventions d’équipement aux autres collectivités (financements croisés) ainsi que les programmes d’investissements propres aux collectivités.
En conclusion, les entreprises contractantes des collectivités locales, censées bénéficier de la réforme de la TP vont voir leurs carnets de commandes fondre dans les prochains mois.
La crise est loin d’être finie. On aurait pu faire l’économie de cette réforme bâclée de la TP qui ne va faire qu’aggraver la situation.